France-Echos publie l’article d’une infirmière qui remarque que les photos des malheureux enfants victimes des bombardements montrent un grand nombre de ceux-ci souffrant de handicaps. Effectivement, plusieurs médias dont Euronews confirment cette information qui, étonnamment, semble avoir peu intérressé la presse en général.
De cette constatation naît une nouvelle polémique: A en croire les dépêches, les familles du voisinage auraient eu la mauvaise idée de se réfugier dans ce bâtiment-là précisément qui a été bombardé. Sur une trentaine d’enfants, la moitié étaient des handicapés mentaux ou physiques; comment expliquer une telle proportion dans un quartier lambda de Qana et ledit bâtiment était-il un de ces fameux abris du Hezbollah que les TV occidentales se plaisent tant à vanter ?
On le sait, le système social du Hezbollah est particulièrement développé, écoles, hôpitaux et, notamment, une association d’aide aux handicapés dénommée Al-Jarih. Dans la mesure où l’on sait que tous les Libanais ne sont pas libres de quitter la zone de conflit, que le Hezbollah a un sens peu commun de la mise en scène (et ici) et qu’il a confessé dans le temps avoir bâti des arsenaux dans les sous-sols des écoles qu’il fondait, quelle est son implication dans la composition du groupe ayant cherché refuge dans l’immeuble de Cana, groupe composé presque exclusivement de femmes et d’enfants handicapés ? Y aurait-il des vies moins précieuses que d’autres ?