Islamisation terroriste ou politique — laquelle est pire?

Dans le cadre d’une série de raids le mois dernier, les autorités marocaines ont arrêté 59 personnes et saisi 30 kilos de TNT, soit davantage que la quantité utilisée lors des attentats de 2003, mais du même type. Les cibles supposées étaient des dirigeants politiques et militaires ainsi que des sites de Marrakesh, la première destination touristique du pays, la base aérienne de Salé et l’ambassade américaine de Rabat.

Mais l’aspect le plus préoccupant de cette cellule terroriste est la composition de ses membres. Alors que les poseurs de bombes suicidaires de 2003 venaient des bidonvilles de Casablanca, les suspects actuels viennent de toutes les couches de la population. On y trouve cinq membres de l’armée, trois policiers, un officier de la sécurité intérieure, deux imams et quatre femmes dont deux, les épouses de pilotes de Royal Air Maroc, s’étaient portées volontaires pour des missions suicide en Irak et en Israël.

En Algérie, où le terrorisme mahométan (une désignation en fait plus correcte, car les terroristes imitent le Mahomet historique, et ses compagnons, tels qu’ils sont décrits dans le Coran, les hadiths et la Sira) a déjà fait beaucoup plus de victimes, les islamistes reviennent à la politique. C’est probablement la marque d’un cycle. Mais il est sans doute  plus difficile de se défendre contre l’islamisme politique, légal, qui ne dit pas son nom. Les terroristes, au moins, sont francs.

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