La charia pour débutant(e)s

Jusqu’à 80% des femmes emprisonnées au Pakistan le sont sur la base de lois qui pénalisent les victimes de viol, nous apprend un journal britannique de gauche. Pourquoi?

Un jour, l’une des épouses de Mahomet, Aïcha, souvent considérée comme sa préférée, fut accusée de fornication. Trois témoins l’accusèrent. Elle plaida l’innocence contre la calomnie. Mahomet devait trancher. Alors, le prophète de l’Islam prononça la 24e sourate.

Depuis lors, la punition la plus islamiquement légitime pour la fornication est la suivante (24:2):

La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi d’Allah – si vous croyez en Allah et au Jour dernier.

Mais attention (24:4):

Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet, et n’acceptez plus jamais leur témoignage.

Les trois témoins reçurent quatre-vingt coups de fouet, car (24:13):

Pourquoi n’ont-ils pas produit [à l’appui de leurs accusations] quatre témoins? S’ils ne produisent pas de témoins, alors ce sont eux, auprès d’Allah, les menteurs.

C’est ainsi qu’une femme violée qui ne peut pas fournir quatre témoins pour prouver qu’elle l’a bel et bien été est souvent considérée comme coupable de fornication. Oui, dans le «droit» musulman, en se plaignant de viol, elle «avoue» avoir eu des rapports sexuels interdits. Et comme elle ne peut pas prouver qu’elle en était innocente, elle est condamnée à ce titre. L’homme, qui a nié, retourne à ses affaires.

ajm sur precaution.ch

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