Tyr: Le mufti chiite libanais critique de la conduite du Hezbollah

Memri: Cheikh Ali Al-Amin : S’agissant de la victoire [du Hezbollah], comme on l’a appelée… Ce n’était pas une si grande victoire, à mon avis… Je ne tiens pas à entamer une controverse sur la signification du mot "victoire", mais je pose la question : étions-nous avant le 12 juillet dans un état de défaite tel qu’il nous fallait une victoire "grandiose" et "stratégique" ?

Interviewer : Que des bannières de Hassan Nasrallah soient brandies dans les rues des villes arabes, et à l’université Al-Ahzar [sunnite], n’est-ce pas une victoire du Hezbollah ?

Cheikh Ali Al-Amin : En arabe, nous avons un langage de vérité et un langage métaphorique. C’est peut-être une victoire au sens figuré, une victoire morale. Ce n’est pas entièrement impossible. Mais si l’expression "victoire stratégique" fait référence à notre bombardement de Haïfa… Saddam Hussein a attaqué Tel-Aviv avec des missiles Scud. Etait-ce aussi une victoire stratégique ? Nous n’étions pas en situation de défaite avant le 12 juillet. Nous gagnions, nous avions accompli quelque chose de grand, et nous aurions du persévérer.

Interviewer : De quel accomplissement parlez-vous ?

Cheikh Ali Al-Amin : De la réussite de l’an 2000. Avant le 12 juillet, on pouvait encore parler de réussite. Et [le Hezbollah] avait la possibilité d’être incorporé à l’Etat, plutôt que d’imposer une guerre pareille.

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