Affaire Redeker : Islamisation des esprits (Nouvel Observateur)

Nous vivons dans un état de droit dans lequel chacun s’il s’estime diffamé dispose du recours à la loi et aux tribunaux, et ne peut recourir à des menaces de mort. Mais le pire c’est que Robert Redeker est en train, plus largement, de faire la preuve sur sa vie de ce qu’il disait dans sa tribune. Expliquant que l’islam "exalte violence et haine", il déplorait une tentative de l’islam "d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme" et surtout à une forme d’"l’islamisation des esprits en France". Or que voit-on face à ces menaces ? Une levée en masse des intellectuels, des syndicats, des hommes politiques face à ce qui est pour le moins une mise en cause de la liberté d’expression ? Non, rien.
Le Ministre de l’Education ne l’a même pas contacté, même pas pour lui demander "s’il avait besoin d’une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge. Il s’est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l’Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu’il s’agit de critiques contre l’islam". Pire, Gilles de Robien, tout se déclarant "solidaire" de l’enseignant avait rappelé qu’"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
Personne ne demande au ministre d’adhérer aux propos de Robert Redeker mais on pourrait espérer une défense sans le moindre bémol de sa liberté d’expression et non une exaltation de la prudence qui n’est que le début de la conciliation et de l’accommodement. Robert Redeker déplorait une forme d’"l’islamisation des esprits en France ? CQFD.
Jean-Marcel Bouguereau  (Texte complet) 30/09/2006

1 réponse à Affaire Redeker : Islamisation des esprits (Nouvel Observateur)

  1. PEL dit :

    M. Delfau sénateur PRG a interpelé le gouvernement au Sénat sur cette grave question ci-dessous, l’extrait du compte-rendu du Sénat:

    « M. Delfau –

    Mon rappel a trait à l’organisation des débats. M. Redecker est menacé de mort à la suite d’une libre opinion parue dans Le Figaro, et doit vivre depuis dans la clandestinité. Le Gouvernement a réagi par la voix du Premier ministre, mais ni M. Sarkozy ni M. Douste-Blazy n’ont jugé bon de le faire. Il faut réaffirmer avec force la liberté d’expression. La République doit prendre en charge les frais inhérents à la clandestinité imposée à M. Redecker. La France ne peut être l’otage des extrémistes, ni renoncer au principe de laïcité. Je demande au Bureau d’organiser un débat public qui sera la réponse du Parlement aux islamistes, que je ne confonds pas avec l’ensemble des musulmans. (Applaudissements)

    M. le Président –
    Je vous donne acte de vos propos, votre Président de groupe peut évoquer la question en Conférence des Présidents. »

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