« Selon des principes qui varient d’un pays à l’autre, que ce soit en France, en Italie et en Espagne – des pays dans lesquels le débat sur la laïcité est particulièrement fiévreux -, on explique normalement que l‘État contemporain doit être laïc et neutre. Mais il convient de bien interpréter cette formule. Dans ses acceptions les plus communes, en effet, l’adjectif «laïc » ne signifie pas seulement «areligieux », mais il résonne parfois comme un synonyme d’ «antireligieux ». […] Obliger les croyants à se comporter et si Deus non daretur (comme si Dieu n’avait pas été donné) […] n’est-ce pas un prix trop élevé pour vivre en société ?«