Hier (19 octobre 2006), le Tribunal correctionnel de Paris (juge Joël Boyer) a condamné Philippe Karsenty, qui avait exigé la démission du correspondant de France2 Charles Enderlin et de la directrice de l’information de la même chaîne Arlette Chabot sous prétexte que le correspondant à Jérusalem a diffusé «un faux reportage » dans lequel on aperçoit «une série de scènes jouées ». Philippe Karsenty en concluait que le reportage sur la mort du petit Mohammed était «une pure fiction » et une «imposture médiatique ».
Et la presse française de répéter en choeur le braiment officiel selon lequel
Les images de France-2 diffusées le 30 septembre 2000 au journal de 20h de la chaîne publique avaient fait le tour du monde. On y voyait le jeune Mohammed al-Doura, 12 ans, mourir dans les bras de son père sous une rafale de balles.
On voyait cela, vraiment? Moi qui ai passé bien quelques heures avec ces images, les lorgnant plan par plan pour bien tout comprendre, je n’ai rien vu de tel. Et eux tous non plus. Il n’y a pas non plus de rapport d’autopsie, pas d’images de l’enfant arrivant à l’hôpital, pas de balles extraites de son corps. Tout repose sur l’affirmation d’un cameraman, qu’Enderlin et France2 reprennent à leur compte. Voici les images de ce cameraman:
Et, pour mémoire, voici d’autres images fimées sur les lieux:
Voir aussi Le bloc-notes de Richard Landes et L’affaire Al Dura passe en tribunal.