Moins d’Etat, le secret de l’Irlande

L’Irlande était un pays pauvre : il n’y a pas de richesses naturelles. La terre est gorgée d’eau. Il ne pousse péniblement que de l’herbe (pour l’élevage), du seigle (pour faire du whiskey !) ou des pommes de terre qui ont été victimes du mildiou au XIX ° siècle, ce qui a fait disparaître la moitié des 8 millions d’Irlandais : ceux qui ne sont pas morts de faim ont émigré.

La croissance du PIB décolle à partir de 1985 : 5,6 % par an en moyenne grâce à la politique économique d’inspiration très libérale insufflée par le petit parti libéral qui a alors été créé (Progressive Democrats) et qui n’a que 6 députés (sur 166) mais qui a su convaincre son allié, le parti majoritaire conservateur (Fianna Fail) de diminuer le poids de l’Etat.

La baisse du taux des prélèvements obligatoires sur le travail a donné l’impulsion initiale : il est tombé de 37 % (en 1985) à 19 % (en 2004) ce qui signifie que les Irlandais conservent 80 % des revenus qu’ils gagnent en travaillant.

De cette façon, ils sont incités à travailler davantage. A titre de comparaison, les prélèvements obligatoires comparables des salariés français sont supérieurs à 50 % (compte tenu des cotisations sociales, des charges patronales et des taxes) par rapport au coût total employeur qui est leur véritable salaire, c’est à dire la contrepartie réelle de leur travail.

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