1956: Anniversaire de l’insurrection de Budapest

TF1: Emeutes, les Hongrois refusent aux socialistes l’honneur de présider aux cérémonies.

TSR: Les chars socialistes remettent ça 50 ans plus tard

TSR: Heurts en Hongrie: les précisions de Cécile Vrain, par téléphone, en direct de Budapest

FR2, TV5, Euronews, Arte

En 1956 déjà, les médias libres étaient à la pointe de la résistance anti-socialiste: 

Le dimanche 4 novembre 1956 à 4 h. 20, Radio Kossuth libre de Budapest diffuse la déclaration suivante : « Ici Imre Nagy, président du Conseil. Aujourd’hui à l’aube, les troupes soviétiques ont déclenché une attaque contre la capitale, avec l’intention évidente de renverser le gouvernement légal de la démocratie hongroise ; nos troupes combattent. Le gouvernement est à son poste. J’en avertis le peuple hongrois et le monde entier ».

Le texte est répété en anglais, en russe, en hongrois et en français.

A 5 h. 08, le même poste annonce qu’Imre Nagy a envoyé le texte de sa déclaration au secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjôld.

A 6 h. 56, Radio Kossuth donne lecture de l’appel suivant : « Ici l’Union des écrivains hongrois ! À tous les écrivains du monde, à toutes les fédérations savantes, à toutes les académies et associations scientifiques, à l’intelligentsia du monde entier ! Nous demandons à chacun de vous votre aide et votre soutien. Il n’y a pas d’instant à perdre. Vous savez ce qui se passe, il est inutile d’en dire plus long. Aidez la Hongrie ! Sauvez les écrivains, les savants, les paysans de Hongrie et notre intelligentsia ! » « Au secours ! Au secours ! Au secours ! ».

A 7 h. 25, Radio Kossuth libre disparaît des ondes. Le même jour, Istvân Bibd, ministre d’État dans le gouvernement d’Imre Nagy, avait fait parvenir, du Parlement où il était encore en poste, le message suivant aux ambassades des États-Unis, de Grande-Bretagne et de France : « La Hongrie n ’a pas l’intention de poursuivre une politique antisoviétique, elle souhaite faire partie de la communauté des peuples est-européens qui veulent organiser leur existence sous le signe de la liberté, de la justice et de l’élimination de toute exploitation […]. J’appelle le peuple hongrois à ne pas reconnaître l’autorité de l’armée d’occupation ou d’un gouvernement fantoche que celle-ci mettrait en place, et à lui opposer l’arme de la résistance passive. Le peuple de Hongrie a déjà versé suffisamment son sang pour démontrer au monde son attachement à la liberté et à la justice. C’est maintenant aux puissances mondiales de faire la démonstration de la force des principes inscrits dans la Charte des Nations unies, la force des peuples du monde attachés à la liberté. Je prie les grandes puissances de l’Organisation des nations unies de prendre des décisions sages et courageuses en faveur de mon peuple opprimé. Que Dieu sauve la Hongrie ! ».

On sait ce qu’il en a été de la décision des Nations-Unies…

Pour un bon film sur le sujet, voir The Journey (1959) avec Yul Brunner et Deborah Kerr, chef d’oeuvre historique, 3 ans après la révolution. On y entend les appels au secours des étudiants hongrois à la communauté internationale.

Je cherche d’ailleurs les versions françaises et anglaises de ces appels au secours, si quelqu’un a une idée…

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