Plusieurs incidents graves ont eu lieu dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 octobre dans la banlieue parisienne. Alors que les violences s’étaient concentrées ces dernières semaines sur les forces de l’ordre, des groupes d’individus s’en sont pris à des bus et à des automobilistes en Seine-Saint-Denis, dans l’Essonne et dans les Hauts-de-Seine. Ces incidents, qui paraissent prémédités, interviennent à la veille de l’anniversaire de la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre 2005, qui avaient provoqué plusieurs semaines de violences.
Une dizaine de personnes cagoulées, dont plusieurs étaient en possession d’armes de poing, sont montées dans un bus de la ligne 122 de la RATP, à la limite des communes de Bagnolet et de Montreuil (Seine-Saint-Denis), jeudi vers 1 heure du matin. Ils ont demandé au conducteur et aux passagers de descendre et ont ensuite conduit le bus vers l’arrêt suivant, à proximité de la cité Lanoue, où ils l’ont incendié, explique la direction générale de la police nationale (DGPN). La nature des armes et leur caractère réel ou factice n’étaient pas connus jeudi matin. Le bus en question assurait le dernier service nocturne
Le responsable de la CGT-Bus a jugé que « ce phénomène très inquiétant car nous n’avions jamais eu affaire à cela pendant les émeutes de 2005, à savoir une opération commando très organisée« .