Michel de Poncins: LE CONTRAT DE TRAVAIL ET LA DISCRIMINATION

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l’économie de marché expliquée à tous 

Nous allons traiter, aujourd’hui peut-être pour la première fois dans le cours de ces leçons, du contrat de travail. C’est un sujet évidemment essentiel, le travail occupant une large partie de notre existence et contribuant d’une façon majeure à la création de richesse. Nous aurons à revenir sur la définition du contrat de travail.

Nous l’abordons à présent uniquement sous l’angle de la discrimination parce que l’actualité nous en offre l’occasion.

En effet, en France, le pouvoir, y compris les syndicats et mêmes les syndicats patronaux, s’orientent de plus en plus vers la non-discrimination, mais avec, en contrepoint, la discrimination positive que l’on appelle aussi la diversité. Bonjour la contradiction !

Après plus de neuf heures de débats, les prétendus partenaires sociaux sont arrivés le 11 octobre 2006 à un accord sur la diversité. Les entreprises devront donc en fait organiser des discriminations positives liées à l’origine, à l’âge ou à l’appartenance à une ethnie, une nation ou une race. Il y aura, même, pour les entreprises dotées d’un comité d’entreprise, l’obligation d’avoir un comité élargi de la diversité. Naïvement, les négociateurs célèbrent cet accord qui se trouve être signé à peu près à l’anniversaire de l’embrasement des banlieues. Ils s’imaginent ainsi éteindre le feu qui couve dans ces banlieues alors que le vrai problème est celui des dealers, lesquels sont les véritables rois de la banlieue : c’est fort loin du contrat de travail.

Nous aurons à revenir sur les CV blancs, étranges avatars de l’objectif de la non-discrimination à l’embauche. Mais cette fois-ci il s’agit bien d’une discrimination positive c’est-à-dire d’un conseil ou même d’une obligation donnée à l’employeur de privilégier certaines personnes suivant les critères ci-dessus et pourquoi pas, également bientôt, leurs pratiques sexuelles !

Nous avons dit plusieurs fois, nous répétons que la discrimination est un des actes les plus importants de l’intelligence. Il est clair, a contrario, que la non-discrimination, imposée par la loi ou la propagande, est une atteinte grave à l’intelligence. 

Pour ce qui concerne le droit du travail, nous nous trouvons donc devant une contradiction qui, quelle que soit le côté d’où on l’examine, est une double atteinte à l’intelligence : il est simultanément interdit de discriminer et obligatoire de discriminer d’une certaine façon.

Le contrat de travail est par essence un contrat « intuiti personnae ». L’employé doit avoir le choix libre de son employeur et vice versa. C’est la condition du bon fonctionnement de l’entreprise quelle que soit sa taille et donc de la création de richesse. Toute personne qui a travaillé dans le privé et non dans le fonctionnariat sait cela.

Rappelons-nous la phrase de Montaigne, à propos de l’amitié : « c’est mon ami, parce que c’est lui et parce que c’est moi ».

La liberté du contrat de travail commence par le droit de discriminer et la France en s’engageant dans le double mouvement de soi-disant non-discrimination et de discrimination positive est en train de s’engager une nouvelle fois dans la route de la paupérisation.

Mais elle n’est pas seule dans ce domaine, car en Amérique aussi la dérive existe et dans beaucoup d’autres pays.

Nous aurons à revenir sur le contrat de travail

Michel de Poncins

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