Moritz Leuenberger entame sa campagne

Un élu socialiste de carrière décide de se représenter après douze ans passés à la fonction publique la plus élevée du pays. La journaliste demande pourquoi? Il vaut la peine d’écouter attentivement la réponse de l’individu:

Je me fais quelques soucis pour le fonctionnement du Conseil fédéral, n’est-ce pas le fonction, le-le-le-le Conseil fédéral est là pour être un peu au-d’ssus des partis, un-un peu au-d’ssus des querelles quotidiens et j’airm, j’aimerais que ce collège va refonctionner, heu, avec cette tâche, qui ne sont pas tout simplement partisans de-de-de-de-de leur heu parti. Et c’est pourquoi j’aimerais aider à réat à réétablir ce fonctionnement-là. [sic]

Il se représente pour sauver la collégialité. Alléluia. Mais le message convient parfaitement à la journaliste, qui enchaîne avec une moue désapprobatrice et une aisance presque suspecte: «Est-ce que vous pensez en particulier à Christoph Blocher (…)?»

Naturellement je pense à lui et à l’UDC. Il y a le danger que lui il utilise sa position maintenant pour se battre pour l’UDC tout simplement et à la fois combattre ses collègues au Conseil fédéral et ça, ça ne va pas, ce sont deux fonctions, la campagne électorale et heu d’être membre du Conseil fédéral.

Peut-être verrons-nous un jour Christoph Blocher attaquer ses collègues. Qui sait? Mais pour Moritz Leuenberger, nous savons ce qu’il en est: il vient de profiter de son prestige de président de la Confédération pour médire, à la télévision nationale, à une heure d’audience maximale, de son collègue conseiller fédéral et futur adversaire, dans son dos, et de son parti, l’UDC, le plus grand parti de Suisse. Et ceci au nom de la collégialité. Et avec l’aide d’un média, la TSR, subventionné par la Confédération.

2 réponses à Moritz Leuenberger entame sa campagne

  1. Plus étonnant est le titre publié dans certains journaux ce matin: « … pour faire la nique à Blocher ». Si c’est sa seule raison, c’est un peu court: le but de tout conseiller fédéral est de faire le bien du pays, non de faire la nique à quelqu’un. Quant à la longévité de M. Leuenberger au Conseil fédéral, elle est certes remarquable (c’est-à-dire « pouvant être remarquée »), mais pas (encore) exceptionnelle si mes souvenirs sont bons. Certains ont dû rester près de vingt ans.

    Cela dit, vu l’âge de Moritz Leuenberger, il est permis de l’imaginer là où il est pour quelque temps encore… peut-être même davantage que Christoph Blocher, qui marque bien ses 66 ans.

  2. Visiteur dit :

    Le genre de discours que tient monsieur Leuenberger est tout simplement ridicule. Je n’ose même pas imaginer la levée de boucliers si Christophe Blocher tenait ce genre de discours.

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