RESF incite le personnel aérien à la rébellion, manipule les sentiments et ment.

L’association extrêmement gauchie RESF, qui s’est spécialisée dans la défense des clandestins et autres immigrés en situation illégale, affiche avec morgue sur son site des pratiques tordues, manipulatrices et mensongères.
L’une de leur récente action consiste à inciter le personnel de bord des avions à la rébellion. Présentation et courte analyse de texte.

Madame, Monsieur, Vos fonctions de commandant de bord vous amènent à transporter (…)des voyageurs contraints par une décision préfectorale de reconduite à la frontière, en d’autres termes à participer aux expulsions de sans papiers.

Ces hommes, ces femmes, accompagnés de leurs enfants parfois, n’ont (…) commis aucun autre délit que celui de tenter de vivre dans un pays où ils espéraient élever, éduquer, soigner leurs enfants (…)

Ces reconduites sont de plus en plus fréquentes. Elles sont appelées à le devenir davantage encore pour satisfaire aux objectifs stakhanoviens assignés par le ministre de l’Intérieur à ses services. (…)

(…) les expulsés sont presque systématiquement menottés et entravés. Ils sont chargés comme des paquets et bâillonnés dès lors qu’ils n’acceptent pas de subir docilement leur bannissement. Il arrive qu’ils soient publiquement molestés et frappés quand, luttant jusqu’au bout, ils parviennent à manifester leur désespoir et leur refus d’embarquer.

(…) Quand les passagers, souvent leurs compatriotes, choqués, manifestent leur solidarité, il arrive qu’ils soient invectivés et menacés par les escortes. En riposte aux actions de solidarité d’enseignants et de parents d’élèves scandalisés de découvrir qu’on expulsait leurs élèves ou les copains de leurs enfants et leurs familles, les pouvoirs publics ont franchi une étape avec la complicité de certaines compagnies aériennes.

(…) Ces violences physiques et morales constituent une atteinte à la dignité de ceux qu’on expulse. Commises en public, elles sont aussi de véritables agressions contre la conscience des équipages et des passagers.

Les équipages et les commandants de bord ont pour mission de transporter des passagers dans des conditions de sécurité et de confort normales. Pas de convoyer des fourgons cellulaires volants. (…) Pas dans une prison volante avec un, deux ou cinq malheureux menottés et entravés (..). Personne, aucune compagnie, ne peut exiger des équipages, à commencer par les commandants, qu’ils se voilent la face devant ce qui se produit sous leurs yeux.

(…) Les organisateurs de transport ne sauraient s’exonérer d’un jugement de valeur sur les missions qui leur sont confiées. Celle des commandants de bord ne consiste pas à couvrir des pratiques attentatoires aux droits de l’homme ni à rester sourds à l’extrême détresse d’enfants devant leurs parents menottés, et celle d’un adulte qui laisse en partant ses enfants et son conjoint sans ressources.

La Ligue des Droits de l’Homme et le Réseau Education sans frontières s’insurgent contre l’aggravation des pratiques d’expulsion (…) dans des avions en partance notamment pour les pays pauvres du sud, pays de misère, de violences, pour lequel l’immigration est souvent l’unique choix pour une vie meilleure. Ils vous invitent instamment à refuser de cautionner ces actes, dénoncés par une grande partie de l’opinion nationale et internationale et dont l’Histoire dira sous peu combien ils ont terni l’image du pays présenté comme celui des droits de l’Homme.

Petite analyse de texte. Nous chercherons en vain les arguments de fond. Il n’y en a pas. Le texte dans son ensemble est une grossière manipulation jouant uniquement sur l’affect.
Les différentes composantes sont :
sentimentalisme : Mots clés espoir – élever ses enfants – soigner – désespoir – malheureux – sans ressources – misère – vie meilleure – copains – détresse d’enfants
• Grossière « fachisation » de décisions de droit et du simple respect des règles du pays d’accueil : mots clés menottés – entravés – baillonés – bannissement – molestés – frappés – invectivés – menacés – fourgons cellulaires – prisons volantes – attentatoires aux droits de l’homme
Donner l’impression d’acte de résistance légitimes et héroïques contre un pouvoir illégitime : mots clés : ne pas accepter de subir docilement – lutter jusqu’au bout – dignité
• Donner l’impression que tout le monde est opposé à ces décisions judiciaires : mots clés : scandalisés – compatriotes – manifester sa solidarité – actions de solidarité –
Culpabilisation affective : mots clés : se voiler la face – ce qui se passe sous leurs yeux – la conscience des équipages
Grandiloquence lyrique : mots clés : l’Histoire – Droits de l’Homme – l’image du pays
• Tiers-mondisme mensonger, larmoyant : pays du sud, pays de misère, de violence

Rien donc sur une « autre réalité » de ce qu’est un clandestin qui contrevient au droit, contribue indirectement à l’assèchement des finances françaises, rien sur les spasmes politiques français liés aux vagues migratoires incontrolées, rien sur la pauvreté croissante de millions de français qui, eux, ont des papiers. Rien sur l’hostilité grandissante de l’opinion face à l’immigration. Rien sur la réalité politique des pays africains, riches mais corrompus jusqu’à la corde. Rien sur le droit, ou le respect de la justice…

Le fond argumentaire est donc un vide béant, un sidéral néant ne jouant que sur des facettes « émotionelles », sur les yeux humides des enfants, sur des accusations fausses contre l’état de droit qu’est la France. Rien qu’un nougat mou, un enrobage bien-pensant digne de la presse de caniveau, un message « people ». Un message politique inconsistant qui rappelle ces dessins animés japonais, et ces gros plans insistants, outranciers, sur les yeux démusérement agrandis d’une fillette à couettes sur fond de violons. Du prêt-à-pleurer à 12 images/secondes, de la pensée Royco-minute. C’est en effet à pleurer de sottise.

RESF… ? une adresse à oublier.

1 réponse à RESF incite le personnel aérien à la rébellion, manipule les sentiments et ment.

  1. Peekaboow dit :

    A l’auteur anonyme de ce « petit » décodage…

     » Nous chercherons en vain les arguments de fond. Il n’y en a pas. Le texte dans son ensemble est une grossière manipulation jouant uniquement sur l’affect. »

    Qu’entendez-vous par arguments ? Je ne crois pas que le propos ici soit d’argumenter (débattre du bien-fondé des expulsions), il est clair que la Ligue de DDH et le RESF n’ont d’autre soucis que la « dignité » des personnes déboutées en tant qu’individus, leur propos n’est pas ici d’argumenter et d’élaborer une stratégie des migration… mais bien d’atteindre la sensibilité du personnel naviguant sur ce qui se pase dans leurs avions, et qui sait… de poser un cas de conscience aux pilotes. Alors, oui, c’est vrai, ça peut paraître de la sensiblerie, mais quand vous ne réfléchirez plus qu’avec votre cerveau monsieur, que votre coeur se sera déséché, que rester(a-t-il d’humain en vous ??? Une machine ferait aussi bien l’affaire…

    Quant au petit exercice (digne d’un collégien de terminale) qui consiste à découper le texte d’un autre pour rassembler les mots et expressions sous des rubriques sois-disant analytique, ce petit exercice critique ne prouve rien et n’avance rien puisque la déconstruction, encore une fois, assèche le propos et lui ôte ses articulations. Décidément… Il semblerait qu’il vous manque quelque chose du côté de la poitrine… Il y a chez vous comme une « sécheresse cardiaque », un « simoun du palpitant »…

    N’importe qui pourrait en faire autant avec votre propre texte, ou avec le mien, mais à quoi bon….

    Vous semblez avancer que le tract du RESF est « manipulateur », peut-être devriez-vous préciser votre pensée. Evidemment ce genre de tract tend à induire un comportement, celui, au moins d’ouvrir les yeux sur une réalité dérangeante. Mais que diriez-vous de votre propre tendance à la manipulation : je ne vois chez vous aucun désir d’informer, je n’ai rien appris en lisant votre commentaire sinon que vous voudriez nous amener à penser qu’il est normal que les expulsions se produisent comme aujourd’hui, qu’il ne faut rien changer… fermer son coeur (mais il est vrai que vous n’en avez pas) à la détresse des plus faibles, et qu’on peut continuer à dormir sur nos deux oreilles le sommeil du (in)juste… C’est bien ça ?!

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