Roubaix – La préfecture ne régularise pas assez et pas assez vite. Telle semble être la cause du mécontentement d’étrangers qui, habitués que la préfecture leur cède sur tout (elle régularise 50 personnes par mois) estiment que des titres de séjour sont un dû. En Juin, plusieurs d’entre eux avaient entamé une grève de la faim, histoire de se faire passer pour des martyrs et d’extorquer aux autorités françaises des titres de séjours. Les services de la préfecture, qui avaient déclaré qu’ils examineraient leurs situations, avaient reçu 185 demandes. Le chantage moral avait payé : 7 personnes ont été régularisées.
Puisque ça marche, on recommence : Mardi 19 décembre 2006, les délinquants migratoires se sont à nouveau rassemblés pour exiger des titres de séjour. Comme toujours, les délinquants se sont plaints de leurs conditions de vie en France, évoquant les logements insalubres et la précarité de leur situation. « On vient d’Afrique noire, du Maghreb et d’Asie. Pour certains, on est France depuis 10 ans. On vit soit en foyer, soit dans des meublés, ça ne peut plus durer » larmoyaient certains à la journaliste de Nord Eclair présente sur place. Au point qu’on se demande pourquoi, si leur situation est aussi terrible qu’ils la décrivent, ils ne se portent pas volontaires pour rentrer chez eux : la préfecture du Nord offre en effet 11 000 Euros pour tout retour volontaire d’une famille vers son pays.
La réponse, incontestablement, se trouvait dans les poussettes que certaines africaines poussaient devant elles – avec dedans leurs précieux bébés-carte de séjour, opportunément mis au monde sur le territoire français : de véritables garanties vivantes contre les réconduites à la frontières et autant de clefs pour l’eldorado des prestations sociales.
Les délinquants, réunis sous la bannière du Collectif des Sans Papiers 59, appelaient à un grand rassemblement pour le lendemain, devant la mairie de Roubaix. Mercredi 20 décembre, il n’est venu qu’une trentaine de personnes.