Comment la Suisse injecte des millions dans la propagande anti-israélienne

Il semble bien que, malgré les avertissements spécifiques de NGO Monitor, en 2005 (et, par exemple, d’une manière plus générale, de EU Funding), qui ont pourtant motivé une initiative parlementaire signée par 30 députés, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a continué de soutenir des ONG douteuses en 2006, comme l’indique ce tableau récapitulatif des projets de la DDC dans les «territoires palestiniens occupés» (copie ici) daté de novembre 2006. Mais il y a bien pire encore.

Ce tableau nous apprend par exemple que deux des ONG dont NGO Monitor avait montré le peu de crédibilité en regard de l’objectif affiché de la DDC sur place («soutenir le peuple palestinien dans ses efforts visant au développement et à la construction étatique et ainsi contribuer à améliorer les chances de paix»), à savoir Al Mezan et ARIJ, continuent de bénéficier du soutien financier de la Suisse, via la DDC. La deuxième pour un montant de 1,53 million de francs, entre 2006 et 2008, ce qui n’est déjà pas rien.

Mais observons donc le montant le plus élevé de cette liste, le premier, tout simplement, celui alloué, entre 2005 et 2007, au Gaza Community Mental Health Programme (GCMHP), soit 2,47 millions de francs. Qu’est-ce donc que ce programme de santé mentale de la communauté de Gaza? Il suffit de lire (je traduis ici de l’anglais et je souligne):

Le [GCMHP] est une organisation palestinienne non gouvernementale, sans but lucratif, créée en 1990 en vue de fournir des services complets de santé mentale — thérapie, instruction et recherche — à la population de la Bande de Gaza.
Depuis lors, la Bande de Gaza — l’une des régions les plus peuplées du monde, dont les deux tiers des habitants sont des réfugiés et la moitié sont âgés de moins de 16 ans — a assisté à d’extrêmes formes de violence et de souffrance, dues à l’occupation israélienne et aux opérations militaires. Cette situation a entraîné des problèmes mentaux d’une ampleur sans précédent dans la Bande de Gaza. Pour davantage d’information: http://www.gcmhp.net/File_files/Crisis Intervention [ce lien ne fonctionne pas]

À l’examen, cette description paraît tout à fait correcte. En effet, toutes les explications (et iciiciici, ici, ici, ici, et jusqu’à quelques dessins d’enfants) fournies par le GCMHP attribuent uniquement à Israël l’origine et la totalité des problèmes mentaux des Palestiniens.

Si la majorité des études scientifiques listées sur le site paraissent valables (on en trouve toutefois que les résumés et il faut douter du sérieux de celle-ci et celle-ci, qui traitent de «prisonniers politiques»; de celle-ci, qui se concentre sur l’effet exclusif de la «violence militaire»; de celle-ci, qui n’indique pas sa méthodologie et n’a pas été publiée; de celle-ci, semble-t-il uniquement subjective et basée sur un échantillon très réduit; et de celle-ci, tout simplement manquante), on ne trouve aucune mention sur ce site des troubles psychiques que peuvent entraîner le terrorisme islamiste (déjà avant 1967, et même bien avant 1948), la guerre civile larvée, les luttes intestines ou encore les crimes d’honneur.

Ainsi, depuis des années, cet organisme, avec son attitude manifestement partisane, répand, sous un mince vernis scientifique, des arguments attisant la haine d’Israël et participe ainsi à l’élan d’idéalisation du terrorisme dans la Bande de Gaza et dans le monde entier, avec entre autres la crédibilité que peut lui conférer le fait d’être subventionné, à raison de plusieurs millions de francs, par un organe gouvernemental suisse, la DDC, qui se targue de favoriser la paix.

Mais en vérité, ce que la Direction du développement et de la coopération du Département fédéral des affaires étrangères helvétique (DFAE) a financé ici est, en tout cas au niveau de l’information, un effort de guerre.

AJM

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