Objection de conscience face au mariage homosexuel : tollé aux Pays-Bas

L’objection de conscience pour les fonctionnaires opposés aux mariages homosexuels : ce chapitre de la plate-forme du futur gouvernement imposé par un petit parti protestant rigoriste provoque un tollé aux Pays-Bas, premier pays au monde à avoir légalisé ces unions.

Logiquement, c’est le conseil municipal d’Amsterdam qui mène la fronde. Dès mercredi, il a adopté une résolution contraignant les fonctionnaires de la capitale à célébrer tous les « mariages » sans distinction. Non seulement son maire travailliste, Job Cohen, fut le premier au monde à unir des couples du même sexe, le 1er avril 2001, comme le rappelle fièrement une plaque dans le hall de l’hôtel de ville, mais il était l’artisan de cette loi en tant que secrétaire d’État à la Justice en 2000. « Le moins que je puisse dire, c’est qu’il est dommage que dans l’accord de gouvernement il soit écrit que les fonctionnaires peuvent refuser », a expliqué M. Cohen, ajoutant : « Je pense au contraire qu’ils se doivent d’appliquer la loi. » ->

6 réponses à Objection de conscience face au mariage homosexuel : tollé aux Pays-Bas

  1. Paris dit :

    Et en 39-45 on se devait aussi d’appliquer la loi, c’est à dire de dénoncer les juifs.

  2. Paris dit :

    C’est quoi la source de l’information ? Parce que c’est facile de dire que ça a fait un « tollé ». C’est une façon de dire « voyez tout le monde est complètement d’accord avec le marriage détraqué, c’est anormal de refuser ».

    En fait les gens soutiennent cette position, à coup sûr.

  3. Au secours ! dit :

    « « Le moins que je puisse dire, c’est qu’il est dommage que dans l’accord de gouvernement il soit écrit que les fonctionnaires peuvent refuser », a expliqué M. Cohen, ajoutant : « Je pense au contraire qu’ils se doivent d’appliquer la loi »

    Le droit à l’objection de conscience, qu’il soit inscrit dans la loi ou tout naturellement dans la conscience, a dans le passé pas très lointain, n’en déplaise à monsieur job cohen, permis de sauver beaucoup d’hommes et de femmes « coupables » de s’appeler COHEN !

  4. RED dit :

    Vous comparez ce qui n’est pas comparable. Je ne vais pas développer (ça me semble aller de soi) mais il y a malgré tout un léger fossé entre refuser d’appliquer une loi pour sauver des vies (qui est un signe de solidarité et de courage) et refuser d’appliquer une loi pour unir contractuellement deux individus de même sexe.

    Bref, je peux comprendre que dans les pays où le « mariage » homo a été voté par le gouvernement puisse irriter certaines personnes qui n’ont pas eu leur mot à dire, et manifestent leur point de vue de cette manière. Dans le cas de la Suisse, c’est le peuple qui a accepté cette nouvelle loi démocratiquement. Un employé d’Etat (payé avec nos impôts, je le rappelle) qui refuse, en Suisse, de célébrer une union homosexuelle par objection de conscience s’oppose à la volonté du peuple suisse et nuit à la démocratie. Un employé d’Etat est un employé qui est payé pour faire un travail. Si sa conscience lui empêche de faire son travail correctement, qu’il change de métier.

    [MOD: La liberté de conscience et de croyance fait partie intégrante des droits de l’homme. La Suisse ayant signé la charte de défense des droits de l’homme et adhéré à la CEDH, et les officiers d’état civil objecteurs étant aussi des hommes, ceux-ci ne violent en aucune façon la loi suisse ou la volonté populaire. La démocratie a bon dos pour ceux qui crient à la discrimination jusqu’à ce que droit acquis leur donne le pouvoir de discriminer autrui, par force de police si nécessaire. Votre théorie revient à éjecter l’entier des croyants chrétiens, juifs, musulmans et autres de la fonction publique et ne revient ni plus ni moins qu’à une forme subtile de dictature administrative, le contraire de cette démocratie à laquelle vous semblez vouloir tant de bien.

    Il revient au pouvoir d’appliquer le droit dans son entier et d’inscrire, comme c’est déjà le cas dans certains cantons, le droit explicite à l’objection de conscience, car, en pratique, dans le cas de l’avortement par exemple, malgré l’expression de la charte des droits de l’homme et les assurances données par le Conseil fédéral à l’époque de la campagne sur la solution des délais (Ruth Dreifuss en 2002), nombre de « fonctionnaires » du domaine médical sont soit renvoyés soit écartés de toute promotion en raison des choix que leur impose leur conscience. L’avantage de la démocratie est d’abord celui de la protection des faibles.

    Quant au fossé dont vous parlez, il n’est rien comparé à celui creusé par ceux qui s’amuse à violer une loi pour la déclarer désuète quelque temps après et exiger sa modification à grand renfort de pilonnage médiatique, comme on ne s’est guère privé de le faire dans le cas de l’avortement (juste avant de crier ‘Dura lex sed lex’ dans les éditos du Temps dès les premières tentatives d’objection), et comme font nombre de « couples » homosexuels qui abusent du droit d’adoption des célibataires pour accéder au mythe de l’homoparentalité au détriment le plus évident de la raison, des droits de l’enfant et de leur bien]

  5. Paris dit :

    C’est comparable et on sous-estime la gravité de ce genre « d’unions ».

  6. Paris dit :

    Ce sont les proctologues qui se frottent les mains, ils ont des nouveaux clients pour vérifier si la marriée est vierge.

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