Taslima Nasreen de nouveau menacée de mort

Taslima Nasreen, écrivaine bangladeshi célèbre pour ses campagnes en faveur de l’émancipation des femmes et déjà contrainte de s’exiler pour avoir critiqué l’islam, est l’objet de nouvelles menaces de mort.
Il y a quelques jours, le leader d’un mouvement islamiste indien a déclaré que si le gouvernement ne l’empêchait pas d’entrer en Inde, il offrait une forte récompense à qui la décapiterait. Le barbu a déclaré  » Tout ceux qui s’opposent au Prophète ne méritent pas de vivre »
En 2005, Taslima Nasreen déclarait à l’Express:

« Je m’en prends particulièrement à l’islam parce qu’il s’oppose à la démocratie, aux droits de l’homme et à l’émancipation des femmes. Dans les pays musulmans, la situation est pire qu’ailleurs.
Le Coran dit clairement que les hommes sont supérieurs et les femmes inférieures. On ne peut pas donner une interprétation positive de pareilles affirmations! Pour être libres, les musulmanes n’ont d’autre choix que de s’affranchir de la religion et du système patriarcal.
L’islam, c’est aujourd’hui de l’histoire. Nous vivons au 21e siècle. L’islam et ses écritures ne sont plus ni à leur place, ni dans leur temps. L’islam prescrit encore des lois du 7e siècle. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une réforme. C’est une révolution qu’il nous faut »

C’est elle aussi qui en 1995 préfaçait le livre de Ibn Warraq  » Pourquoi je ne suis pas musulman » :

« Le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même. Non seulement les médias occidentaux, desquels nous n’esperons plus guère de grands principes moraux ou de courage, mais également les intellectuels font preuve de lâcheté quand il est question d’une juste critique morale de l’islam et de ses dogmes…

(Ibn Warraq) démontre de façon convaincante que les atrocités commises en Algérie ou en Afghanistan ou encore au Soudan, par exemple, sont la conséquence logique des principes gravés dans le Coran, les Hadiths, la Sunna et la Charria.

Autrement dit, ce que l’ayatollah Khomeini a mis en pratique en Iran c’est l’islam, l’islam véridique, et non pas quelque aberration (…) Quand il décrète sa sentence de mort contre Rushdie, Khomeini ne fait que suivre un précédent instauré par Mahomet, le fondateur de l’islam, celui-là même qui n’avait aucun scrupule à obtenir vengeance ou régler une querelle par l’assassinat politique.

Le Jihad (…) est clairement prôné par la loi islamique, et le Coran foisonne de passages, qui exhortent le croyant à tuer l’incroyant ou le non-musulman (…) L’islam a conquis par l’épée, et ce faisant il a détruit la chrétienté en orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples ; il a dévasté l’Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous. (…)

La situation déplorable des femmes est aussi une conséquence logique des principes qui sont parsenés dans tout le Coran, les Hadiths et la charia (…) »

PM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *