Francis Richard: Diable !

Horresco referens, devant la presse étrangère, lors de sa conférence de presse du 30 mars 2007, Le Pen a déclaré que la politique de la Suisse en matière d’immigration était  proche du programme du Front national. C’est vraiment le diable ! Mis en garde, l’UDC Yvan Perrin, courageux mais pas téméraire, craignant la contagion, opine du chef.

La chronique de Francis Richard

2 réponses à Francis Richard: Diable !

  1. admin dit :

    Critique un peu dure à mon sens, l’UDC a le droit de ne pas vouloir être récupérée par quelqu’un qui, de toute évidence, ne s’est pas donné le mal de se renseigner correctement ni de lire le programme du parti. Les Français ne comprendront décidément jamais rien à tout ce qui dépasse les ténèbres extérieures de la province…

  2. Francis Richard dit :

    Quand on écoute la conférence de presse de Le Pen, force est de constater qu’il ne fait nullement allusion à l’UDC, encore moins à son programme. Il donne seulement en exemple la législation helvétique sur les étrangers, sur l’asile et sur la nationalité suisse, qu’il ne travestit pas fondamentalement, en dépit de raccourcis liés à l’exercice.

    Il se trouve que, dans les deux premiers cas, étrangers et asile, la législation helvétique actuelle a été adoptée principalement grâce à l’UDC et que, dans le troisième cas, l’UDC aimerait (voir son initiative) que la nationalité ne puisse pas être acquise de manière administrative, mais démocratique, ce qui devrait être toujours le cas, mais que le Tribunal fédéral a contesté dans ses arrêts relatifs aux décisions d’Emmen.

    Le seul fait que Le Pen loue cette législation semble considéré comme un crime de lèse-majesté par l’UDC, qui n’a pourtant pas le monopole de la défense respectable de l’identité nationale, en Suisse ou ailleurs.

    Si Le Pen ne connaît pas la Suisse comme le prétend Blöcher, d’habitude mieux inspiré, il semble que Perrin connaisse bien mal la France. Il gobe tous les clichés sur Le Pen, y compris qu’il serait xénophobe. Contre Le Pen il hurle avec les loups du « Temps », sans doute bien content de trouver pareille recrue.

    Il est difficile de ne pas penser qu’il s’agit là d’une mauvaise action qui ne lui fait pas honneur et qui ne le dédouanera pas pour autant aux yeux de la presse serve, dont « Le Temps » est l’éminent représentant, qui guette tout dérapage virtuel de l’UDC.

    Cela dit. Perrin a raison. Les situations française et suisse ne sont pas comparables. Mais est-il interdit à Le Pen de s’inspirer de ce qui se fait de bien à l’étranger, quitte à l’adapter à la situation particulière de la France ?

    Pour terminer je dirai que je ne reproche donc pas à Yvan Perrin d’être en désaccord avec Le Pen (j’aurai beaucoup à dire moi-même), mais de s’appuyer sur des arguments qui relèvent purement et simplement de la désinformation en provenance du « Monde », de « Libé » et consorts. Je ne suis donc pas déçu en bien par Perrin, comme on dit chez moi, en Pays de Vaud.

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