Mise au point de Mgr Léonard : « Je n’ai jamais dit que… »

« En Christ, l’Amour a triomphé du mal » proclame Mgr Léonard, en concluant sur les jours saints cette mise au point citant les propos qu’il a réellement tenus.

L’évêque de Namur, en Belgique, Mgr André-Mutien Léonard, publie cette mise au point à la suite d’un entretien accordé à Télémoustique. (cf. www.diocesedenamur.be).

« Puisqu’ils ont été amplement relayés par divers médias, dont certains… dès avant la parution de l’hebdo en librairie, je juge utile de revenir sur mes propos dans une interview donnée à Télémoustique. Celle-ci titre généreusement mes propos : « L’euthanasie? Inutile. L’avortement? Antidémocratique. Les gays? Anormaux. Le préservatif? Poreux. »

« Qu’un évêque juge les soins palliatifs préférables à l’euthanasie active et défende la vie depuis son commencement contre l’interruption volontaire de grossesse, ne surprendra personne. Nous ne parlons d’ailleurs de l’avortement que parce que nous sommes déjà nés. Pourquoi nous et non pas les autres ?

« En ce qui concerne l’homosexualité, je ne crois pas avoir utilisé le mot « anormal », que j’évite systématiquement. (J’avais suggéré au journaliste de me faire relire son texte, mais il n’y consentait pas.) Je parle toujours, comme Freud, d’une sexualité qui a été arrêtée dans son développement ou sa pleine maturation. Ce qui n’empêche pas d’avoir du respect pour les personnes homosexuelles. Par contre, je n’approuve pas que l’on appelle « mariage » le couple formé par deux hommes ou deux femmes. C’est contraire au sens même du mot et surtout à la réalité fondamentale de la sexualité humaine et de la cellule familiale.

« Enfin, je n’ai jamais dit que le préservatif était totalement inutile dans la lutte contre le sida. J’ai répondu au journaliste que le préservatif était un moindre mal en cas de comportement sexuel à risque. Ceci n’en fait pas un bien, mais celui qui a des relations sexuelles à risques doit se protéger et protéger autrui par tous les moyens.

« Simplement, j’ai en outre rappelé que la seule protection sûre à 100% était d’éviter de tels comportements. Les enquêtes très nombreuses et très fines dont on trouve la synthèse détaillée dans l’article « Sexualité sans risques » du « Lexique » publié par le Conseil pontifical pour la famille » (Paris, Téqui, 2005, pp. 905-926) montrent un taux d’échec moyen de 10%, ce qui est en cause étant surtout le glissement et la rupture et, très latéralement, certains cas de perméabilité. Je ne critique donc pas le travail généreux de tous ceux qui œuvrent pour la prévention du sida, mais déplore que certaines campagnes donnent faussement l’illusion de sécurité absolue avec le préservatif. Cela conduit à multiplier les comportements risqués. ->

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