La FSCI publie une analyse introspective, de 1939 à 1945

Après l’examen de conscience auquel la Suisse s’est livrée récemment sur le rôle qu’elle a joué pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) publie une analyse indépendante et courageuse de sa propre situation, de son action, de ses limites et des mécanismes auxquels elle fut confrontée durant les années menaçantes du nazisme.

Entre 1933 et 1945, l’organisation faîtière des communautés juives de Suisse dut à la fois faire valoir l’égalité des droits pour les Juifs dans le pays, prendre la défense des Suisses juifs résidant à l’étranger, aider ses coreligionnaires d’ailleurs soumis à la domination nazie.

Mais ce sont surtout l’accueil et l’entretien des réfugiés juifs, mis à sa charge par les autorités du pays, qui mobilisèrent l’entier de ses ressources personnelles et financières.

La FSCI assuma cette tâche de manière exemplaire et sauva des milliers de personnes – et le prix à payer fut démesuré: elle se trouva prise dans les rouages d’une politique foncièrement antisémite.

L’ouvrage « Le grand déchirement. La Fédération suisse des communautés israélites et la persécution nazie 1933-1945 » de Stefan Mächler décrit comment une petite minorité, 18 000 personnes à peine, put affirmer son existence dans une société qui lui était hostile. ->

Certains bruits, repris par le site de la TSR, laissent entendre que certains ne nos compatriotes juifs furent moins égaux que d’autres devant cette délicate question de l’accueil des réfugiés, notamment le père de notre vénérée Conseillère fédérale Ruth Dreifuss, lequel aurait eu la fâcheuse tendance d’en refuser quelques uns (non-vérifié) … 

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