La Conférence des évêques suisses déconseille les mariages islamo-chrétiens

Le groupe « Islam » de la Conférence des évêques suisses qui s’est tenue à la mi-avril 2007 a planché sur ce sujet qui prend de plus en plus d’ampleur. Deux fiches en sont ressorties, destinées à « donner aux prêtres, diacres et agents pastoraux laïcs des indications pour celles et ceux qui veulent conclure un mariage catholico-musulman ».

« En raison des conséquences qui en dérivent au plan religieux, culturel, social et au niveau du dialogue interreligieux, l’Église catholique romaine n’encourage pas ces mariages [islamo-chrétiens, ndlr], selon une position partagée également par les musulmans eux-mêmes » écrit la Documentation catholique . C’est pourquoi désormais, des conditions drastiques devront être remplies par la partie catholique si elle désire célébrer religieusement son union avec un musulman. Monogamie obligatoire pour le partenaire musulman, engagement à « vivre en conformité avec sa foi catholique » et « faire baptiser et éduquer dans la confession catholique les enfants issus du mariage », pour pouvoir obtenir une « dispense d’empêchement de disparité de culte », en clair pour pouvoir se marier à un( e) musulman( e), ce sont ces trois conditions principales que devront dorénavant remplir les partenaires avant de pouvoir s’unir.

Polygamie, autorité supposée de l’homme sur la femme, conversions pour une « question de commodité du vivre ensemble », sont certains des thèmes sur lesquels revient aussi la Conférence des évêques suisses, thèmes sensibles et polémiques par excellence.

Jusque là rien à dire, hélas, in cauda venenum, c’est à la fin que nos chers évêques font montre des dégâts les plus évidents de 40 ans de subtile distillation des liqueurs les plus venimeuses du fantasme oecuméniste du Concile Vatican II. Jésus, allah, même combat, le Dieu d’amour et le démon de la haine sur pied d’égalité, ainsi le Christ n’est plus La Voie, La Vérité et La Vie, mais seulement une voie parmi tant d’autres:

« Deux conjoints de religions aussi différentes que l’islam et le christianisme peuvent, sans drame, découvrir qu’ils ont en commun beaucoup plus qu’ils ne le savaient. Leurs idées sur Dieu peuvent différer, mais ils peuvent paisiblement reconnaître que Celui qu’ils nomment et recherchent est le Dieu Unique qui est au-delà de toute idée humaine, Celui qui a tout créé, qui les connaît, chacun par son nom, qui les a appelés à une expérience de foi, de confiance, de prière. Ils peuvent, dans un climat de remise de leur vie à Dieu, accepter de ne pas pouvoir faire toute la lumière sur leurs différences doctrinales », écrit pourtant dans la revue Accueil rencontre Jean Marie Gaudeul, du Secrétariat pour les relations avec l’Islam (SRI).

Et moi qui croyait innocemment que le Christ était la lumière du monde et qu’il revenait aux évêques de baptiser les nations au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit… quel idiot j’étais ! ->

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