Ecologie: Les derniers hérétiques

Un communiqué du MCCVs, le Mouvement chrétien conservateur valaisan, jusqu’ici une clique de gentils vieillards, mais la persévérance de leur engagement et l’indéniable qualité de leurs textes imposait qu’on s’y arrêtât quelques instants.

L’effondrement de l’Union soviétique en 1991 a été salué par les gros media comme le triomphe de la démocratie, la fin de la tyrannie. En fait, les puissances, qui n’ont combattu qu’à fleuret moucheté les régimes communistes, persistent dans leur projet de gouvernement mondial par la diabolisation du nationalisme. Il est édifiant de voir marxistes et libéraux coalisés pour y parvenir. Comme l’a souligné Pascal Bernardin dans son ouvrage remarquable mais méconnu, l’Empire Ecologique, l’écologie subvertie et détournée de sa fin première est le moyen le plus apte à véhiculer une conception totalitaire et mondialiste.

L’effet de serre qui serait causé par l’homme devrait donc être combattu au niveau planétaire. Les réunions au sommet se sont succédé ces dernières années (Rio, Kyoto, La Haye). Récemment, du 29 janvier au 2 février 2007, 500 scientifiques du Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat se sont réunis à Paris et Jacques Chirac, en quête d’un rôle à résonance mondiale après sa retraite, a exigé la fondation d’une ONU-Ecologique qui seule serait en état de sauver la planète gravement menacée par l’homme. Il s’agit donc de contrôler avec minutie ses comportements.

Pourtant, d’éminents scientifiques tentent d’exprimer, dans la presse qui ose encore leur ouvrir ses colonnes, leur scepticisme face à la théorie du réchauffement causé par l’homme.

Claude Allègre, ancien ministre socialiste et géochimiste, exprime des doutes et en a fait part dans la presse dominicale du 13 mai dernier. Mais cette mise en accusation de nous autres humains est devenue un dogme, et l’anathème menace les hérétiques.

Timothey Ball, ancien professeur de climatologie à l’université de Winnipeg au Canada a même reçu à 5 reprises des menaces de mort et s’est fait traiter de négationniste comme ceux qui nient l’Holocauste. Ball relève que le dogme du réchauffement climatique dû à
l’homme est devenu une religion interdisant des explications divergentes.

Richard Lindzen professeur de science atmosphérique au Massachusetts-Institut of Technologie et le Dr. Miles Allen d’Oxford s’expriment dans le même sens.

La revue américaine Grist propose d’aménager contre ces nouveaux hérétiques un procès du même « style » que celui de Nuremberg contre les dirigeants nazis. En Allemagne comme en Angleterre, il s’agit d’exclure les scientifiques hostiles à la thèse officielle. Celle-ci est d’ailleurs systématiquement répercutée dans nos media.

La liberté d’expression, théoriquement garantie par notre Constitution et par la Convention européenne des droits de l’homme, tend à se rétrécir comme la peau de chagrin. L’éminent écrivain Alexandre Zinoviev constate que l’Occident, par la puissance de ses media et son envahissant appareil bureaucratique, est plus totalitaire que l’URSS à ses plus belles heures. Le réchauffement climatique vient s’ajouter à la liste déjà longue des sujets tabous: le racisme, le nationalisme, l’homosexualité, l’avortement, les effets de la fumée passive, l’histoire de la Suisse durant la dernière guerre, pour ne citer que quelques exemples. Comme l’a dit le philosophe Max Weber, nous sommes enfermés dans la cage d’acier de la société libérale. La consommation, le spectacle et le sexe absorbent à eux seuls l’attention du citoyen qui, contraint de vivre dans ce monde clos, est désarmé et induit à faire preuve de complaisance face à la pensée unique. Comme l’a dit Vauvenargues, la servitude abaisse les peuples jusqu’à s’en faire aimer.

Contact: mccvs@bluewin.ch

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