Sondage: Le retour de la messe en latin suscite plus d’opposition que de satisfaction

La libéralisation annoncée de la messe de Saint Pie V en latin trouve plus d’opposants parmi les catholiques pratiquants (65%) que de satisfaits (29%), selon un sondage Tns-Sofrès à paraître jeudi dans l’hebdomadaire Pélerin. ->

Ce qui est marrant c’est qu’on a pile poil l’inverse, sur plus de 11.000 votants, sur le site du Figaro

4 réponses à Sondage: Le retour de la messe en latin suscite plus d’opposition que de satisfaction

  1. Eric dit :

    Vous devriez dire « selon un sondage maçonnique ».

  2. Pierre dit :

    Cette messe en latin, qu’est-ce qu’elle ajoute ? Oui, un petit fief de catholiques vont crier victoire et cela va peut-être les motiver pour de nouveaux combats d’un autre temps… c’est tout !
    Je pense que rien ne changera (sauf pour un petit groupe de nostalgiques irréductibles), mais cela donne une très pauvre image de l’Eglise. Alors qu’elle ne parvient plus à toucher le cœur de beaucoup d’occidentaux de notre XXIème siècle, elle ne trouve comme geste rien de mieux que de réintroduire une liturgie du 19ème… Comment comprendre ?

    [MOD: Alors si cela est si insignifiant pourquoi avoir fait les pieds au mur pendant 40 ans? Qu’on donne à ces quelques intégristes ce qu’il demande, les demeures sont mulltiples dans la maison du Seigneur.]

  3. jipe dit :

    la messe ne devait pas être changée, comme si on changeait les paroles de NSJC, luther avait essayé, on a suffisamment expliqué tout çà dans de nombreux livres.Cà énerve ceux qui pensaient que c’était gagné. La messe n’est pas modifiable par les hommes fussent-ils d’église, elle est transmision de révélation divine , elle est réparatrice par son sens propitiatoire et le renouvellement du sacrifice du calvaire , non sanglant en rémission de nos fautes, sacrifice offert à Dieu le Père en latin car c’est la langue de l’église et dont le sens est clos et éternel , c’est pour çà que çà dérange les descendants des pharisiens qui pensent démolir l’église .En apparence…

  4. Il fallait s’y attendre – au risque de me répéter, je renvoie ceux que ça intéresse à « L’Esprit de la liturgie », ouvrage remarquable de celui qui était, alors, Mgr Ratzinger.

    Retour du latin? Et pourquoi pas. D’après ce que j’ai pu lire, cela ne signifie pas encore le retour du rituel tridentin – mais une réhabilitation de la langue officielle de l’Eglise (de même que l’arabe du Coran n’est pas l’arabe des fidèles, de même que le sanskrit est une langue religieuse distincte des langues indiennes, de même que le Penn Dutch des amish est distinct de l’anglais américain et même du dialecte alémanique dont il est issu).

    Et puis, tant qu’à choisir une langue internationale (je l’ai déjà dit quelque part aussi), plutôt le latin que l’anglais! A l’heure de la mondialisation, je ne vois rien de passéiste à donner au fidèle l’occasion de réciter le Notre Père en latin, dans quelque partie du monde qu’il se trouve, plutôt que de le bredouiller honteusement dans une langue locale qu’il ignore peut-être, afin d’essayer de se mettre au diapason des autres.

    J’ai aussi envie de dire que réhabiliter le latin dans les églises, c’est ouvrir un boulevard au retour du grégorien – dont on se souvient qu’il avait fait un tabac il y a une dizaine d’années grâce aux moines de Silos, prouvant d’un coup sa modernité et son adaptation au monde actuel. Cela, alors que bien des ritournelles post-Vatican II accusent déjà le poids des ans. A ce sujet, je me souviens d’un propos de l’organiste française Marie-Claire Alain sur la musique liturgique en français: elle considérait en substance qu’il faut du temps pour développer une musique liturgique de qualité en français, et que ce temps n’a pas encore passé. Elle se demandait entre autres comment faire de la bonne musique sur les mots « Saint, saint saint… ».

    Enfin, strictement entre nous, un petit coup de messe tridentine, ça fait du bien… On trouve cela ennuyeux, un prêtre qui marmonne, le dos tourné à la foule, et c’est ce qui arrive aujourd’hui dans certains offices célébrés selon l’ancien rite. Mais il faut se rappeler qu’autrefois, les messes étaient pleines de musique sans cesse renouvelée (Messe en Si, symphonies de Widor, etc.), et que le fidèle avait le temps de prier personnellement, sans écouter un prêtre lui déballer les mêmes paroles, dimanche après dimanche. Seul le prêtre s’infligeait cette part répétitive, laissant le fidèle rencontrer Dieu, dans son intimité sans cesse renouvelée, au gré d’un chapelet, d’une prière intérieure sur fond de Bach ou de Mozart, etc. Si les oeuvres musicales des grands maîtres du passé sont longues, c’est que les offices l’étaient aussi.

    [MOD: Il faut surtout se rappeler qu’à l’origine la messe n’était pas dite pour les fidèles mais pour Dieu (Lequel, paraît-il, comprendrait le latin sans aucune difficulté et ne s’ennuierait jamais)]

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