Les « dangers » de la messe en latin, au comble de l’amalgame

Un monument du genre, l’Eglise de France veut faire croire que son opposition vaincue au Motu Proprio était motivée par le fait que la messe en latin serait « antisémite »…

En effet, une prière du Vendredi Saint (qui n’a rien à voir avec la liturgie de la messe, vu qu’il n’y a pas de messe le Vendredi Saint…) inclut les Juifs dans sa demande du conversion du monde, un scandale selon ces descendants des apôtres censé baptiser toutes les nations au nom du Christ (c’est là que l’on trouvait d’ailleurs la fameuse mention des Juifs « perfides », qui n’est pas un synonime pour « Juif lippu au doigts crochus » mais signifie « par la foi » (per fide), celui qui est passé par la foi sans s’y arrêter, en quelque sorte, en effet, selon saint Paul, la révélation chrétienne était destinée en priorité au peuple duquel le Christ tira sa naissance, peuple qui, dans sa majorité, ne L’a pas reconnu).

Sur ce chapitre, rappelons que la déclaration Nostra Aetate dit des choses bien pires sur le destin attendu par l’Eglise de la confession juive, mais cela ne dérange nullement le Figaro, ladite déclaration étant issue du sacro-saint concile V2.

On remarquera encore dans ledit article que si l’ancien rite est à nouveau permis le nouveau est toujours « obligatoire ». M’est avis qu’on n’est pas rendu. ->

UPDATE: Le Temps, cadet suiviste du Figaro dans cette prétention d’être une feuille de droite alors qu’on n’est que droite dans les cahiers économiques et de gauche sur tout le reste, ne pouvait pas ne pas tomber dans ce panneau grotesque. Du Patricia Briel… évidemment. -> 

2 réponses à Les « dangers » de la messe en latin, au comble de l’amalgame

  1. Nestor dit :

    Assez de ces larmoyantes dénonciations de la prière pour la *conversion* des Juifs.

    Car il faudrait que les Juifs qui crient si forts songent à retirer le Birkat Ha-Minim pour leur part.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Amidah

    « Appelée « les dix-huit bénédictions » (Chmoné Essré), elle se compose en réalité de 19 bénédictions en semaine et sept à shabbat. La 19ème prière (Sim Chalom), la bénédiction des apostats, est la 12ème dans l’ordre de récitation. Elle fut ajoutée à l’époque de la Mishna, contre les minim, c’est-à-dire les premiers chrétiens.

    Prière des Minim (« apostats ») : cette prière demande à Dieu de détruire les ennemis du peuple juif, qu’il s’agisse de sectes hérétiques ou autres. »

    Détruire, c’est quand même moyennement sympa…

  2. Denis Merlin dit :

    Le missel de 1962 a supprimé la mention « perfide » de la liturgie du Vendredi Saint, en raison de la connotation péjorative que de ce mot.

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