Mgr Koch: Ceux qui s’opposent à la messe en latin « désobéissent »…

Dans le but louable d’arranger les bidons, le patron de la Conférence des évêques suisses tente tant bien que mal de nous faire passer la pilule et le coup du « double usage de l’unique et même rite« ; autant sortir un troupeau de lapins du double-fond de sa mitre… ->

On y apprend, bien sûr, que le nouveau rite n’a jamais eu de caractère obligatoire et que l’ancien n’a jamais été interdit… Hum, l’amnésie menace léger, ceux que la maladie d’Alzheimer n’aurait pas encore touchés de sa main tremblante se souviendront sans doute de quelque curé du côté de Riddes, sommé de se soumettre au nouvel ordre des choses ou de quitter son église, et qui finit dans une scierie comme d’autres dans une crèche, ou encore de cette déclaration du Vénérable évêque de Sion, Mgr Adam, en 1973, dans une déclaration officielle statuant sur le fait que le rite de Pie V avait « été aboli (sic) par la constitution Missale romanum » de 1969 et de préciser : « La présente déclaration est faite sur renseignement authentique et indication formelle de l’Autorité. »; passons !

Les amateurs du genre apprécieront le point 4, la bonne vieille autocritique, un classique du genre et qui permet d’apprécier que nos bons prélats n’ont pas fini de taquiner le spectre de mai 68 du bout de la crosse. Bref, il est encore trop tôt pour oser la critique de l’idole vaticandeuxiesque, le problème, si problème il y a eu, est sûrement ailleurs…

Mais c’est au point 4 a) que nous avons rendez-vous, si la liturgie tridentine a tellement gêné c’est que sa persécution en fit l’étendard de quelques maquisards traditionnels frappés d’ignominie par les collaborateurs de l’ordre nouveau. Avant de réhabiliter ladite liturgie, il convenait de se la rapproprier, c’est sans doute dans cet exercice-là que Mgr Koch se fait le moins convaincant. Le seul moyen d’y parvenir, la discipline, l’obéissance, la voie d’autorité hiérarchique, un paradoxe dans une tendance visant à diluer l’autorité de l’Eglise dans un oecuménisme libertaire, mais qui ne fit jamais aussi bien preuve de son autorité que lorsqu’il s’agît de mater les dissidences traditionnelles. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté aurait dit l’autre.

Le probème c’est que, devant la vague(lette) de résistance au « retour en arrière » (que je qualifierais, quant à moi, de « retour en avant »; comprenne qui voudra…), voilà ces pauvres évêques pris en sandwich entre intégristes traditionnels et intégristes modernistes, pour ne pas dire progressistes traditionnels tant ils sont restés coincés sur la « révélation » de 1965, jadis régnant et supportant mal la passation des pouvoirs. Ce qui a marché pour les uns devrait marcher pour les autres, et Mgr Koch de menacer ces nouveaux marginaux de la guerre des liturgies des ténèbres extérieures d’où retentissent les pleurs et les grincements de quelques schismatiques fanatisés: « Force est de constater aussi que ceux qui reprochent à la Fraternité sacerdotale St-Pie X et plus largement aux adeptes du rite traditionnel des désobéissances par rapport au Concile font eux-mêmes preuve d’une non moins grande désobéissance, évidemment dans une autre direction« . En d’autres termes, soumettez-vous ou vous connaîtrez le sort des bannis de l’Eglise. Le cardinal Barbarin semblait craindre une scission définitive des traditionalistes, à lire Mgr Koch, ce n’est pas de ce côté-là que le schisme semble menacer le plus; à Ecône on doit bien se marrer.

La solution de Mgr Koch ? Rebooter le disque dur et reloader le bug de Vatican 2.0; comme d’hab quoi, comme si l’Eglise n’avait pas connu de vérité avant celle-là, sauf que ce coup-ci les théologiens de la libération et les foldingues de la guitare ne seront pas de la partie. Rejouer le Concile en mitre, en tiare et en soutane… et en latin dans le texte. En somme, ils sont prêts à tout pour sauver leur sacro-saint Concile, même à lui donner tort sur chacune de ses conséquences pratiques après 40 ans d’application. Tout plutôt que de nettoyer le fond… car c’est bien d’un problème de fond qu’il s’agit.

Et, malgré tout, inexorable, la lame de fond se dresse, le mythe soixante-huitard prend l’eau et les quelques survivants du progressisme conciliaire de se ruer sur les derniers sacs de sable laissés par la crise pour prolonger de quelques heures une idéologie désastreuse pour l’Eglise et que le temps aura tôt fait de balayer…

4 réponses à Mgr Koch: Ceux qui s’opposent à la messe en latin « désobéissent »…

  1. poeme dit :

    S’il fait un pas dans la bonne direction, il est critiqué, s’il fait le contraire aussi !

    Mais bon sang, que devrait-il faire pour ne pas s’attirer vos foudres. Un message reste un message et celui-là va dans la bonne direction……….au moins.

    Mieux vaudrait s’en féliciter même si cela veut dire que les « Econards » ne seront plus les seuls élus!

  2. Papy dit :

    Toujours est-il qu’aujourd’hui nous sommes obligés de constater le déclin total du catholicisme ! Vatican II a été la plus grosse hérisie « ON » aurait voulu détruire cette religion on ne s’y serait pas pris autrement.

    Je pense que le pape a beau essayer de « sauver les meubles » en réinstaurant les messes en latin, le mal du progressisme à fait son chemin, les curés, évêques et le reste ne se posent même plus la question aujourd’hui de comprendre pourquoi les Eglises se vident et que les mosquées se remplissent.

    PS : J’ai perdu mon épouse il y a 15 jour, impossible de trouver un prêtre pour les obsèques !

    [MOD: Navré d’entendre cela, toutes mes condoléances. Courage, portae inferi non praevalebunt !]

  3. poeme dit :

    @papy

    Sur ce point, je suis entièrement d’accord avec vous. Vatican II porte toutes les marques d’une emprise franc-maçonne dont l’objectif est clairement la destruction de l’Eglise Catholique. En tant que croyant et même s’il est terriblement décourageant de subir de pareilles mésaventures, il faut garder la foi. Se rappeler que le créateur peut tout et que le temps travaille avec lui, donc pour nous…..

    Le pas que vient de franchir SS Benoît XVI est déjà un pas dans la bonne direction. C’est pour cela qu’il faut encourager toutes les initiatives allant dans ce sens sans tomber dans le sectarisme et la « mauvaise » foi.

    Si les prêtres sont nombreux a être tombé dans la facilité, le salut viendra des fidèles. Dans l’histoire de notre Eglise, nombreuses ont été les difficultés, les attaques, les menaces sans jamais pourtant la tuer. Donc, gardons la foi.

    Ce n’est que le premier pas mais ne dit-on pas que le premier pas dirige les autres !

    PS: sincères condoléances et paix à son âme,

  4. Eric dit :

    Mais « ON » a voulu détruire cette religion, en plus des franc-maçons, les archives soviétiques sont maintenant ouvertes. D’où croyez-vous que sortent tous ces prêtres gauchistes ?

    Et paix à l’âme de votre épouse, cher Papy (on la rejoindra bientôt, va).

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