France : La rupture, c’est pour quand ?

Un article de Jacques Marseile (extraits) :
Le 6 mai, près de 19 millions de Français ont élu un président qui leur avait promis cent fois plutôt qu’une : « Je dis ce que je ferai et je ferai ce que je dis. »

Parmi ces promesses figurait en bonne place le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Une mesure essentielle étant donné que l’expansion inconsidérée des effectifs du secteur public (5,2 millions de fonctionnaires, contre 4 millions en 1990) explique largement la dégradation des finances publiques et l’explosion de la dette. (…)

L’expérience accumulée par les autres pays depuis 25 ans montre que les 11 pays développés qui ont le plus diminué leur taux de chômage sont ceux qui ont le plus baissé leurs dépenses publiques, en faisant travailler moins de fonctionnaires mais plus efficacement. (…)

Autant dire qu’en annonçant que sur les 70 000 fonctionnaires partant en 2008, seuls 22 700 ne seront pas remplacés, le gouvernement a singulièrement fait marche arrière et compromis l’idée même de « rupture » qui était au coeur du projet de Nicolas Sarkozy.

Le 24 avril 2007, Nicolas Sarkozy s’était aussi engagé à « garantir 3 heures de transport en continu pour se rendre à son travail en cas de grève et 3 heures pour en revenir » . Un service minimum véritablement plébiscité par les Français. (…) Cette promesse s’inspirait du modèle italien, où un service complet est assuré en cas de grève de 6 heures à 9 heures du matin et de 18 heures à 21 heures.

On peut en dire autant de la réforme des universités, qui devait être « la loi la plus importante de la législature » . Force est de constater qu’elle ne marque en rien une « rupture » avec l’archaïsme d’un système profondément inadapté aux besoins de la société et de l’économie.

Si le gouvernement voulait ménager Bernard Thibault, Bruno Julliard ou Gérard Aschiéri, il ferait une lourde erreur. Les seuls dont il doit tenir compte sont les 19 millions de Français qui se demandent simplement, au terme des cent premiers jours de ce qui devait être une nouvelle donne politique : « La rupture, c’est pour quand ? » Lire l’article complet ->
PM

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