Francis Richard : Moritz Leuenberger dérape sur le CO2.

moritz-leuenberger.gifSelon une dépêche de l’ATS du 24.09.07, Moritz Leuenberger se déclare en faveur d’une taxe mondiale sur le CO2. 

Affirmation 1 : 

« Les fonds soulevés permettraient aux pays les moins développés de s’adapter aux changements climatiques, selon le conseiller fédéral. »

C’est toujours la même illusion, infirmée par les faits, qu’il suffit de prendre aux uns et de donner aux autres pour que tout le monde soit bénéficiaire, alors que c’est l’inverse. Exemple : l’aide au développement de l’Afrique s’est accrue au cours des dernières décennies ce qui n’a pas empêché sa chute économique, vertigineuse. Ces fonds pharamineux n’auraient-ils pas été mieux employés par les généreux donateurs, que nous sommes, contraints et forcés par l’Etat ?

Affirmation 2 :

« Cette taxe aurait l’avantage de stimuler le marché des énergies renouvelables et des technologies moins polluantes, et de diminuer ainsi la dépendance au pétrole, a estimé le ministre de l’environnement, des transports de l’énergie et de la communication ».

C’est l’illusion que le favoritisme économique par l’impôt est une bonne chose dans une économie de marché. En pénalisant des consommateurs et (ou) des producteurs par des taxes, l’argent qui, de toute façon, aurait été mieux employé par les dits consommateurs et (ou) producteurs que par l’Etat arbitraire, n’est plus disponible pour la dépense ou l’épargne des dits consommateurs et (ou) producteurs, c’est-à-dire pour l’investissement, l’innovation, la réduction des coûts et au final la consommation.  

Affirmation 3 :

« Il a aussi souligné l’importance pour chaque Etat de réduire ses propres émissions afin de convaincre les autres nations d’en faire autant. »

Cette fois c’est l’illusion que, dans une compétition, les compétiteurs rivalisent pour renchérir leurs coûts. Qu’ils s’efforcent d’être les plus chers pour être les plus attractifs…Sans commentaire…

Le plus beau est que Moritz Leuenberger veuille taxer les émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique. Or l’incidence du CO2 sur le réchauffement est sujette à caution, en raison notamment de sa faible teneur dans l’atmosphère. En outre il est plus vraisemblable que le taux de CO2 augmente, quand la température augmente, que l’inverse…

En résumé Moritz Leuenberger veut, pour une cause incertaine, fausser le marché par la redistribution, par le favoritisme économique et par le handicap compétitif. Quelle que soit l’échelle du marché, c’est illusoire.

Quand on croit contrôler ce qui est incontrôlable, on dérape.

Francis Richard