Quand « L’Hebdo » ne dit pas de bêtises sur l’UDC ou Christoph Blocher, il peut être intéressant. Pour preuve l’entretien que Peter Brabeck a accordé à l’hebdomadaire romand dans son édition du 27 septembre dernier.
Sur le climat et l’environnement le CEO et Président de Nestlé n’est pas correct. Jugez plutôt:
« Le réchauffement climatique ? Pour Peter Brabeck, on se trompe de priorité : le vrai problème, le plus urgent, à l’échelle mondiale, c’est la pénurie d’eau. »
Cela ne vous rappelle rien ? Claude Allègre, ce pelé, ce galeux, ne dit pas autre chose dans son livre « Ma vérité sur la planète »…
« La lutte contre les émissions de CO2 ? D’accord mais pas à n’importe quel prix. »
Comme diminuer la teneur en CO2 a un coût exorbitant et que rien ne prouve que son augmentation soit la cause du réchauffement climatique…
Sur la tête de ceux qui croient avoir trouvé la panacée avec les agro-carburants, la réponse de Peter Brabeck tombe comme un couperet :
« Pour produire un litre d’éthanol, il faut 4650 litres d’eau ! Dans les pays qui en manquent déjà, il s’agit là d’un gaspillage irresponsable »
Enfin, sur le principe de précaution, Peter Brabeck fait preuve d’un bon sens réjouissant :
« Le problème de base est lié à la définition de ce principe de précaution qui dit qu’une nouvelle technologie ne doit pas être utilisée tant qu’on n’a pas prouvé qu’elle n’entraînait aucun risque. Or, chaque nouvelle technologie comporte des risques. L’invention de la pénicilline ou le développement de la biotechnologie pour lutter contre des maladies graves se sont faits avec des risques et pour mesurer ces risques, nous devons précisément pouvoir développer ces nouvelles technologies ! »
La conclusion va de soi :
« Une société qui ne s’occupe que de ses acquis ne parvient pas à construire son avenir »
Cela va mieux en le disant : merci Monsieur Brabeck !
Francis Richard