Francis Richard : Pour la liberté de fumer un clope dans les lieux privés

fumer-tue.jpg Les commentaires vont bon train au sujet du projet de loi relatif à l’interdiction de fumer dans les lieux publics adopté hier au Conseil national. 

Philippe Barraud dans « Commentaires.com » est très colère : « Ainsi le Conseil national s’est couché devant les injonctions du lobby du tabac. C’était prévisible, mais ça n’en reste pas moins honteux. » 

Caroline Zuercher dans « 24 Heures » itou : « La loi est réduite en cendres. Certes, les conseillers nationaux préconisent une interdiction de la fumée dans les lieux publics. Mais, à y regarder de plus près, les exceptions vident le principe de sa substance. » 

Qui sont les bénéficiaires des exceptions ? Les cafetiers, les restaurateurs et les tenanciers de boîtes de nuit. Sont-ce des lieux publics ? Non, ce sont des lieux privés fréquentés par le public. Nuance.

C’est pourquoi la décision prise par le Conseil national n’est pas honteuse du tout. Il aurait au contraire été honteux d’interdire de fumer dans ces lieux privés. En effet l’interdiction de fumer dans des lieux privés aurait violé le droit des propriétaires de ces lieux d’édicter leurs propres règles de bonne conduite que doivent respecter ceux qui les fréquentent. 

Quant à la santé du personnel des cafés, restaurants et bars, il savait quand il a été embauché ce qui l’attendait. Contrairement aux affirmations de Caroline Zuercher, personne ne l’a « obligé à » y « travailler quelque soit l’air ». C’était son libre choix. 

Je précise que je ne fume pas, que la fumée m’importune et que j’admets l’interdiction de fumer dans les lieux réellement publics, parce que les non fumeurs tels que moi n’ont pas le choix de ne pas les fréquenter. Je ne fréquente pas les lieux privés envahis par la fumée. 

Petite remarque pour terminer : clope était un nom masculin à l’origine. Il est devenu féminin… 

Francis Richard