Chronique de l’aumônier: Marie, Mère de Dieu

Nouvelle chronique du Baf, parce qu’on n’est pas des bêtes et qu’il n’y a pas que la politique dans la vie.

Un court espace de paix, d’amour et de méditation pour se purger de toutes les turpitudes du net et renouer avec l’essentiel… A savourez lentement et à petites gorgées.

Unique, dans la piété chrétienne, la place occupée par Marie. Innombrables, dans nos villes et nos campagnes, les églises dédiées à la Vierge. Incalculable, dans le patrimoine culturel, le nombre d’ oeuvres d’art consacrées à la Mère de Jésus. Mère de Jésus, mère du Sauveur, voilà l’un des plus beaux titres qui puisse être décerné à Marie. Mais ce titre explique-t-il à lui tout seul la place immense occupée par Marie dans le christianisme ?

Non, un autre vocable est encore plus fort : « Mère de Dieu ». Ce titre prend sa source dans le plus pur évangile : « Ils trouvèrent l’enfant avec Marie sa Mère » (Mat., 2, 11). Si Jésus est le Fils de Dieu, non par adoption mais par nature, en tant que Verbe éternel consubstantiel au Père, alors Marie peut être appelée en vérité « Mère de Dieu ». Certes, Marie n’a pas donné à Jésus la vie divine, qu’il possédait depuis toute éternité, mais la vie humaine, qu’il est venu assumer par l’Incarnation.

Le titre de « Mère de Dieu », theotokos, a été consacré par le concile oecuménique d’Éphèse, en 431. Nestorius, patriarche de Constantinople, refusait ce titre à Marie, parce qu’il prétendait voir en Jésus-Christ non seulement deux natures – humaine et divine –, mais aussi deux personnes. Dès lors, Marie ne pouvait être que la mère de la personne humaine du Christ, mère de Jésus donc, et non mère de Dieu. Mais le concile, emmené par saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie, proclama la foi de l’Église : Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, a deux natures, humaine et divine, mais subsiste en une seule personne. Or une mère ne donne pas naissance à une nature, mais à une personne concrète. Et le concile de proclamer Marie « Mère de Dieu ».

Le pape Pie XI, en 1931, à l’occasion du XVe centenaire du concile d’Éphèse, institua la fête de la Maternité de la Vierge Marie et la fixa au 11 octobre. Cette maternité divine est bien la source de tous les privilèges de Marie, de toutes ses grandeurs, et en conséquence de la confiance sans borne que le peuple chrétien a toujours placé en elle : Dieu peut-il rien refuser à sa Mère ?

ab FG

2 réponses à Chronique de l’aumônier: Marie, Mère de Dieu

  1. Moncef Christian Mentagui dit :

    Moi quand j’entend les catholiques nier leur adoration pour Marie en parlant d’hyperdulie, je me dis qu’à la limite les musulmans peuvent parler d’hyperdulie pour Mahomet et être ainsi de bons chrétiens.

    En tout cas quand on visite des églises catholique ce qui frappe c’est l’immense majorité de statue de Marie avec un tout petit bambin dans les bras, au cours d’un sermon catholique, j’ai même entendu le curé qui après avoir cité des saint truc, saint bidule, sainte marie, parle de Jésus tout court sans lui accoler le qualificatif de saint !!!

    A quoi ça sert de dire que Jésus et Dieu et le Saint Esprit sont une même personne dans une trinité (mot absent de la bible), pour l’instant d’après adorer Marie plus que les 3 membre de ladite trinité ?

    Et si moi je me mettais à adorer Jacques le frère de Jésus (donc le frère de Dieu), et à représenter sans cesse un grand Jacques et un petit Jésus, ne serais je pas excomunié par une bulle papale ?

    J’arrête là ma critique avant d’être censuré, mais quand même ce n’était pas plus simple de ne pas déformer les écritures qui parlent d’un père spirituel et de son fils spirituel ?

  2. pinpin le magicien dit :

    Je ne vois pas le rapport que vous faites entre « saint » et « Jésus ». Le qualificatif de « saint » vaut pour des hommes ou des femmes qui ont une relation particulière avec le divin si je ne me trompe. Jésus lui, c’est autre chose, c’est Dieu…Ensuite concernant le frère Jacques, il me semble que cette fraternité n’est pas comprise comme étant celle entendue dans le cadre de la famille biologique.
    Enfin, concernant Marie, je rappelle qu’elle est Vierge et de ce fait, elle dépasse le statut de simple femme mère. Ceci étant dit je trouve que c’est une bonne idée que de parler un peu d’elle par ici, nombre de femmes ayant tendance à voir dans le christianisme une religion machiste, il serait bon de leur montrer qu’il n’en est rien…

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