Francis Richard : l’idéologie climatique totalitaire

al-gore.jpgL’attribution du prix Nobel de la paix à Al Gore et au GIEC est un pas supplémentaire dans l’installation durable du totalitarisme climatique. Car il n’est pas de jour où l’on ne nous abreuve dans les médias d’articles ou d’images sur le réchauffement climatique, dont l’homme serait responsable via ses émissions de CO2. Quel rapport avec la paix ? Aucun. Mais cela n’a évidemment aucune importance. La seule chose importante est, grâce au pseudo prestige de ce prix, de renforcer la thèse que c’est un dogme irréfutable. 

De toute façon le prix Nobel n’a que rarement été attribué à de vrais femmes ou hommes de paix. Mais, jusqu’à aujourd’hui, il y avait toujours, même s’il était hautement contestable, un rapport, même lointain, avec la paix. Deux exemples, emblématiques dans leur genre, me viennent à l’esprit. 

Le premier est celui de l’attribution du prix en 1994 à Yasser Arafat, terroriste notoire. Certes il avait mené des négociations de paix avec Shimon Peres et Yitzak Rabin, co-récipiendaires du prix, mais, près de 25 ans après, nous avons le résultat sous les yeux : nul. La paix au Proche-Orient n’a pas progressé d’un pouce.   

Le deuxième exemple est celui de l’attribution du prix en 1973 à Henry Kissinger et Le Duc Tho – qui a eu la « pudeur » de le refuser. Le prix couronnait les efforts des deux compères pour… imposer la paix communiste au Vietnam dans son entier. C’était une drôle de paix, qui n’en avait que le nom. Là encore nous en avons le résultat sous les yeux : l’ordre communiste règne toujours au Vietnam.

Seules les prétendues intentions de paix semblaient donc compter…On dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions, alors quand il s’agit de mauvaises… 

Revenons-en au prix de cette année. L’idéologie du réchauffement climatique est un totalitarisme parce que les voix discordantes sont étouffées, sinon persécutées, que cette idéologie bénéficie d’une manne étatique sans précédent et que tous les média, à de rares exceptions, l’imposent comme une vérité incontestable.

Pourtant les certitudes d’aujourd’hui peuvent être remises en cause demain. Ainsi le principe de précaution, considéré naguère comme une vérité intangible, est-il remis en cause par la Commission Attali, qui y voit, avec bon sens, un obstacle à la croissance. Ainsi les biocarburants, considérés naguère également comme la panacée pour remplacer les énergies fossiles, sont-ils eux-aussi remis en cause. Comme l’avait écrit déjà en début d’année Claude Allègre dans son livre « Ma vérité sur la planète », et comme le dit aujourd’hui Jean Ziegler, ils pourraient se traduire par de gigantesques famines.

Le choix du jury Nobel, conforme à l’idéologie climatique totalitaire, s’il ne sert certainement pas la paix, parce qu’hors sujet, ne sert donc pas davantage la vérité, sans laquelle il n’est pas de liberté.

Francis Richard