Francis Richard : Heureusement que le pire écologique n’est jamais sûr…

futuribles.gifLes études sur l’environnement se suivent et se ressemblent … par la surenchère dans le catastrophisme. Ainsi peut-on lire dans « 24 Heures » de ce jour un article ébouriffant sur l’ « empreinte écologique » (ici).  

Le chapeau de l’article est significatif : « La méthode utilisée jusqu’ici pour mesurer l’impact de l’homme sur son environnement se base sur de mauvais calculs, affirment des chercheurs de l’UNIL (NDLR : l’Université de Lausanne). Leurs conclusions sont inquiétantes. »

L’auteur de l’article Emmanuel Barraud d’expliquer: « L’ « empreinte écologique », c’est ce qui permet d’affirmer que chaque Européen a besoin de quelque 4,8 hectares de la planète pour mener son train de vie. Le double pour les Américains, d’où la conclusion qu’il faudrait cinq planètes Terre pour subvenir aux besoins de la population humaine si tout le monde suivait leur exemple. »
Il y a un hic poursuit Emmanuel Barraud :  » « Mais la méthodologie qui permet d’atteindre ces chiffres s’appuie sur beaucoup d’arbitraire et ignore la surexploitation des ressources », constate Frédéric Paul Piguet, éthicien à la Faculté des géosciences et environnement de l’UNIL. Avec trois collègues, il vient de publier dans la revue française Futuribles un article critiquant cette « empreinte écologique », populaire parmi beaucoup d’organisations environnementales et de gouvernements. »Ce n’est pas la première fois que des pseudo-scientifiques seraient pris en défaut de légèreté méthodologique…
Le catastrophisme ambiant ne suffisant pas, les chercheurs de l’UNIL en rajoutent donc une couche : « Selon leurs calculs, ajoute Emmanuel Barraud, la « séquestration » du seul carbone que produirait l’humanité vivant à l’américaine nécessiterait pas moins de… onze planètes! « En exprimant l’impact humain par tonnes d’émissions de carbone, de nouvelles normes, bien plus fiables que celles de l’empreinte écologique, pourraient être créées », reprend le philosophe. »
Le philosophe ? Eh oui Frédéric Paul Piguet est un éthicien (voir plus haut), c’est-à-dire une manière de philosophe. On apprend donc que les philosophes font maintenant des calculs : on n’est pas sorti de l’auberge… Surtout quand on voit déjà combien les modèles des « scientifiques » du climat, qui nous promettent l’apocalypse dans 50 ans, sont sujets à caution…  

Francis Richard