Francis Richard : Les Verts ont la grosse tête

logo-verts.gifLe succès, très relatif, des Verts leur est monté à la tête. Après tout ils ne sont passés que de 7.4% des voix à 9.6%. Leur représentation au Conseil national a certes davantage progressé. Il n’en demeure pas moins que ces écolos pur jus, c’est-à-dire verts à l’extérieur, et rouges à l’intérieur, ne forment qu’un petit parti, prétentieux de surcroît, puisqu’il compte présenter un candidat au Conseil fédéral, et maître-chanteur, puisqu’il y met comme condition que l’UDC, premier parti de Suisse, confirmé par les urnes, n’y figure pas, ou à tout le moins que Christoph Blocher en soit exclu. 

Les Verts sont un parti qui pèse trois fois moins que l’UDC. Comme la grenouille, sans doute verte, de la fable, il se veut faire aussi gros que le boeuf, en l’occurrence aussi gros que le bouc Zottel de l’UDC. Appliquant cette fois à bon escient leur principe de précaution, qu’ils mettent à toutes les sauces, qu’elles soient vertes ou non, les Verts feraient bien de se souvenir de la morale de cette fable : la grenouille s’enfla si bien qu’elle creva… 

Tous les jours que Dieu fait, sans dépenser un centime climatique, les écolos de tous poils bénéficient de la propagande politico-médiatique sur le réchauffement de la planète qui serait dû à l’homme etc. Il faut croire que le peuple n’est pas né de la dernière pluie, et qu’il ne s’en laisse pas conter, puisque cette propagande incessante n’a somme toute pas eu beaucoup d’effet sur les résultats des élections du 21 octobre. Les autres Verts, « libéraux », qui auraient dû également en profiter, n’ont obtenu qu’un tout petit 1.4%. En comparaison de cette puissance de feu de presque tous les médias les millions prétendument dépensés par l’UDC apparaissent comme de la roupie de sansonnet…

Toujours est-il que ce premier mouvement d’exclusion à l’égard de l’UDC – on dit que le premier réflexe est le bon – en dit long sur le caractère totalitaire des Verts et de leurs semblables. Il est souhaitable que ce qu’ils nous promettent ne soit pas tenu, et que les membres des autres partis, à l’exception bien sûr des socialistes, enlisés dans leur ringardise, qu’ils finissent par payer électoralement, n’écoutent pas ces cassandres. A la liberté les Verts veulent nous substituer la contrainte, dure ou douce, c’est selon. Car le programme des Verts, c’est taxes et subventions. C’est-à-dire un acroissement de l’étatisme avec tout ce que cela comporte d’arbitraire et de totalitaire.

A propos de taxe, j’ai relevé dans « Le Temps » d’hier une merveilleuse « petite phrase », sortie de la bouche de Suren Erkman, interrogé par Pierre Veya. Le professeur Suren Erkman « dirige le groupe « Ecologie industrielle » de l’Institut de politiques territoriales et d’environnement humain rattaché à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne ». Ouf ! Voici la définition de ce qu’est une taxe pour ce brillant professeur, qui semble proche des Verts :

« Une taxe n’est pas un impôt. C’est un instrument qui permet de donner un signal ».

Reçu cinq sur cinq…

Francis Richard