Ces Chrétiens qu’on persécute

Dans un nombre croissant de pays, le simple fait d’être chrétien peut valoir l’exil forcé ou la mort. Les défenseurs patentés des droits de l’homme ont souvent tendance à l’oublier.

L’Arabie Saoudite est le cas le plus typique. Le culte catholique y est interdit aux centaines de milliers de chrétiens qui travaillent dans le pays. Ils ne peuvent même pas se réunir chez eux, pour une simple prière ! Dans le nord du Nigeria, en Afghanistan, au Pakistan, en Indonésie, en Malaisie, mais aussi en Algérie, depuis la loi « anticonversion » de mars 2006, la situation est quasi identique.

Au Turkménistan, les rares prêtres présents doivent exercer leur ministère en faveur des seuls ressortissants étrangers. Au Bangladesh, la minorité chrétienne se garde bien de célébrer Noël, faute de protection policière. Au Kosovo, placé sous la tutelle officielle de l’Otan et de l’Onu, plus de cent cinquante églises et couvents ont été détruits depuis 1999. À Pristina, la capitale de la province, l’église du Christ-Sauveur a été transformée en toilettes publiques.

Ces pays d’islam ont développé une pensée structurée, à la fois philosophique et théologique, qui promeut la soumission ou l’élimination de fait, puis de droit, du christianisme. ->