Elections 2019 : La campagne islamophobe, anti-végane, spéciste et polluante du PS

 

La secte frénétique, qui a su réinventer famine et pauvreté à une époque d’obésité mondialisée, se souvient qu’elle doit faire semblant de flatter ceux qui ont déserté sa base depuis bientôt 30 ans à peu près tous les 4 ans. Ce n’est pas tout d’avoir la presse et les institutions, en démocratie, il faut quand même avoir un ou deux cochons de pauvres pour la déco, surtout à gauche, ça fait « peuple » – populaire, hein, attention, jamais populiste. Enfin bref, c’est parti comme en 36. (p)

Le pitch est simple, la clique qui a fait exploser les coûts de la santé en manifestant à grands cris pour le remboursement de l’avortement, de la pilule, de toutes les pilules, du changement de sexe et du cocktail lytique, reprend le refrain sur les méchantes compagnies d’assurance et prétend pouvoir faire baisser les coûts de la santé. Le « trou de la Sécu » de nos voisins français a beau faire état de toute sa béance, ça ne leur fait ni chaud ni froid. La réalité est fasciste et le grand capital, c’est le mal.

Et là, tout d’un coup, c’est le drame, le truc à ne pas faire, le dérapage, la… boîte de raviolis. Le raté de communication d’une froideur incommensurable, la bourde irréparable. La farce contient du porc, exit donc les Juifs, les musulmans et une grande part des animistes de tout poil, mais aussi du bœuf, les hindous sont effondrés, mais surtout de la viande, plusieurs spécimen de véganes à crête rose ont été retrouvés recroquevillés en position fœtale, traumatisés, devant le siège du parti socialiste de la rue de Conthey, à Sion, la rue des filles où les premières féministes des temps anciens étaient aussi exploitées pour leur viande. Du côté des anti-spécistes, on s’emballe dans du cellophane et on se fait marquer au fer rouge en poussant des hululements en guise de protestation. Comble de la détresse, les tomates de la sauce sont OGM, pressées par des pieds de femmes guatémaltèques moins payées que les hommes car leurs pieds sont plus petits, le blé de la pâte est gorgé de gluten transgénique, la boîte contient du fer blanc des mines de Norvège autrefois exploités par les Nazis et, surtout, on trouve des traces d’aluminium. De l’aluminium, bon sang, dont la production consomme plus de 3 millions de litres d’eau par canette et le transport produit autant de CO2 que le Costa Concordia dans une côte en marche arrière, lequel, bien sûr, sera respiré par les porcs, les bœufs, les Guatémaltèques, tous impitoyablement exploités pour produire ces conserves de raviolis dont chaque unité détruit l’équivalent de 150 terrains de foot de forêt amazonienne imbrûlée chaque seconde. On raconte même que les actionnaires de la compagnie de raviolis organisent des safaris de tortues luth en compagnie de Juan Carlos d’Espagne pour la bonne mesure. Un véritable scandale.

Kevina, jeune militante contre le viol des poules par les coqs, est dévastée, comme le PS a-t-il pu imaginer que ses militants pouvaient manger autre chose que du quinoa bio équitable vendu sans emballage dans des sacs en toile de jute solidaire tissés par des personnalités racisées, non binaires, non genrées, mais quand même des femmes, faut pas charrier, du Nicaragua (pour changer), lavé à l’eau de pluie recyclée, massé à la bière sans gluten et à qui l’on a passé du Haendel pour qu’il soit plus croquant sous la dent ? Elle écrase une larme, le monde ne pourra vraiment changer que lorsque la communication des partis de gauche cessera d’être aussi discriminatoire et excluante. Les seuls raviolis acceptables sont à la farine d’épeautre de laboratoire permaculturée, aux épinards bio-résonnés et conditionnés dans des feuilles de bananiers Max Havelaar. Espérons que les mâles blancs cis-genres de plus de 50 ans du PS sauront s’en souvenir.

Noël Macé

(p): article parodique… quoique…