Dixit Astrid Lulling, députée européenne luxembourgeoise sur le Forum de la RTS:
Dès 06:25
« Nous avons négocié des conventions bilatérales avec la Suisse pour, quand même, réparer ce que son peuple avait très mal compris [en 1992, ndlr], et je crois qu’ils ont très mal compris maintenant. »
Les amateurs apprécieront la distinction Suisse-peuple, l’aveu que les bilatérales, du point de vue européen, était un moyen de défaire le vote et que, probablement, la classe politique européenne s’apprête à récidiver.
Elle poursuit expliquant que le peuple est trop sot pour partager les visée hégémoniques de la Commission européenne.
« Heureusement que nous n’avons pas de référendum, parce que je ne sais pas ce que ça donnerait chez nous. »
Jean Quatremer, journaliste à Libé, enquille avec une docilité confondante (dès 08:45):
« La démocratie, ce n’est pas seulement la démocratie directe. Elle s’est peut-être adaptée à la Suisse, elle n’est pas forcément adaptée à des grands ensembles de 500 millions de citoyens. »
Et si l’Europe prenait le risque d’essayer, juste pour voir ? Ce système, car c’est un système, continue d’appeler démocratie un régime fondé sur la défiance du peuple (entendre ce que dit Quatremer, qui promet une vengeance de l’UE. 17:14 « là on est face à une petite puissance et la tentation est forte de lui faire payer ce bras d’honneur« ).
Dès 14:50, Astrid Lulling explicite enfin sa pensée:
« C’est à désespérer du droit de vote, si des citoyens sont aussi bêtes ! »
Elle a bien raison, que l’UE arrête de faire semblant et laisse libre cours à sa vraie nature. Supprimons la démocratie !
Petite mention pour le journaliste qui aura tout de même défendu le principe de liberté démocratique…