La pilule tue… des femmes

cliquerLes laboratoires Danco, producteur, pour les Etats-Unis du Mifeprex, le RU-486 local, viennent de publier leur chiffres: Plus de 460.000 femmes aux USA ont employé la pilule abortive depuis son approbation par la Food and Drug Administration (FDA) en 2000.

Danco considère ce résultat comme un succès: "Mifeprex® est disponible aux Etats-Unis depuis seulement 5 ans, et plus de 460.000 femmes dans ce pays l’ont choisi pour leurs avortements".

Le communiqué de presse des laboratoires Danco a été publié après que le fabricant ait décidé d’inclure sur la notice d’emballage une mise en garde contre les effets secondaires potentiellement mortels du Mifeprex.

Le même jour, Danco a admis la mort de cinq femmes ayant utilisé leur produit mais a nié tout lien entre ledit produits et les décès (!): "Aucun rapport de cause à effet entre ces événements et l’utilisation de Mifeprex et de Misoprostol (qui a déjà fait une dizaine de victimes par hémorragies en Angleterre et en Suède) n’a été établi", a déclaré Richard Hausknecht, directeur médical des laboratoires Danco. "L’accouchement, les menstruations et l’avortement, qu’ils soient spontanés, chirurgicaux ou médicaux, créent tous des conditions pouvant avoir comme conséquence une infection critique et parfois mortelle, et il n’y a là aucune évidence que le Mifeprex ou le Misoprostol présentent un risque spécial d’infection", a-t-il ajouté.

En janvier dernier, les Concerned Women for America (CWA) avaient publié sur leur site Web des documents révélant plus de 600 cas de complications suite à l’absorption de RU-486. Certains de ces cas ont surtout marqué par la jeunesse des victimes: Holly Patterson, USA, 18 ans, Tamia Russel, USA, 15 ans et, pour l’Europe, Rebecca Tell Berg (photo), Suède, 16 ans, retrouvée en sang sous la douche par son petit ami.

Avant la création du BAF, certains membres de la rédaction s’étaient intéressés de près au cas de Rebecca Tell Berg: Une visite, sans carton d’invitation, sur le site du ministère de la santé publique et des affaires sociales suédois avait permis d’accéder au fichier de Rebecca: Aucun rapport d’autopsie, l’hopital de district d’Uddevalla qui a accueilli la dépouille de la jeune fille a classé l’affaire sans suite…

Remarquez, en première page, en bas, sous "Documentationgrade", l’absence de copies de tout document. Soit les originaux n’ont jamais existé, soit les copies ont été escamotées pour étouffer cette pénible affaire.
L’ensemble du rapport parle de forts saignements utérins (p.1 mort due à la réaction causée par une drogue [Dead due to drug reaction]) comme cause principale de la mort, nulle part d’une utilisation inappropriée de la Mifégyne ou du Cytotec Misoprostol par la jeune fille ni d’une erreur de la part du personnel médical.

Le 19 mai, Rebecca s’est rendue dans une clinique pour obtenir la drogue abortive. Absorption de Mifégyne Mifepristone le 26 mai, de Cytotec Misoprostol le 28 mai, mort le 3 juin 2003.
(voir ici un site détaillant le calvaire de ces femmes mortes sans bruit pour le mythe de la meilleure "qualité de vie").

La FDA a déclaré dernièrement avoir ouvert une enquête sur ces effets inattendus et les infections du sang provoquées par la consommation de Mifeprex. 4 nouveaux cas ont été décelés entre septembre 2003 et juin 2005. "La FDA a pour mission de partager l’information et nous croyons qu’il est important de communiquer au public comme aux fournisseurs de soins la gravité des derniers rapports que nous avons reçu quant aux effets de cette drogue", a déclaréle Dr. Steven Galson, directeur temporaire du centre de recherche et d’évaluation des drogue de la FDA.

Les médecins américains ont été invité à plus grande vigilance quant au risque d’infection bactérienne chez leurs patientes qui prennent le Mifeprex.

Toutes ces informations n’ont pas empêchées, le 11 juillet dernier le ministère de la Santé du Mexique d’annoncer la délivrance gratuite de la pilule du lendemain dans toutes les cliniques du secteur public. L’Eglise mexicaine à réagi par la voix du Cardinal Norberto Rivera, et au sein du gouvernement, le ministre de l’Intérieur lui-même a demandé au président de faire retirer cette mesure. Malgré les interventions de ces personnalités la décision a été maintenue. La loi mexicaine n’autorise pas l’avortement. La pilule du lendemain bouleverse donc les perspectives.

Voyagez sur le site de la FDA, vous en apprendrez beaucoup.
Formulaire d’agrément que l’on fait signer à toutes les patientes avant de leur administrer du Miféprex (pour éviter les procès).
Ici, en page 6, la FDA reconnaît que 8% se mettent à avoir des saignements avant 16 jours après la prise de la drogue. Saignements durant en moyenne une trentaine de jours; etc. etc.

lsn / Fondation Guilé

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