Humeur: L’ours passe la frontière

Depuis quelques années, les vignerons de Suisse se sont adaptées à des techniques nouvelles remplaçant les agents toxiques par les prédateurs naturels des parasites de la vigne. Le succès est tel que l’office du tourisme suisse a décidé d’appliquer le principe pour juguler la population de touristes hollandais (pour les ignorants, le touriste hollandais est une espèce de parasite particulièrement vorace, ils emportent avec eux tout le nécessaire et ne se paient sur place qu’un soda pour deux avant de repartir. C’est bien pour cela qu’ils portent tous sur leur plaque numéralogique NL [Nederland] qui signifie Nur Limonade [seulement de la limonade]), restait à trouver un prédateur assez gros, le lynx et le loup faisant fatigue, l’ours.

En provenance d’Italie, le grand prédateur à passé la frontière en douce, lunettes noires sur le nez, deux mallettes pleines de billets et un étui à violon sous le bras. Les autorités de la Confédération, qui accueillent toujours chaleureusement ce genre de visiteurs, se sont félicitées de la nouvelle et ont organisé une fête de bienvenue avec quelques têtes de bétail de troupeaux subventionnés et deux ou trois carcasses de campeurs comme amuse-gueules.

Les écolos, évidemment, dansent la gigue; il n’y en a pas un parmi eux qui vive à la campagne et tienne du bétail en région de montagne. Les ours font partie du biotope nous dit-on, oui à même titre que les dinosaures du jurassique et tout un tas de bestioles infâmes et nuisibles porteuses de la peste, du choléra et de la grippe espagnol. Il ne faudrait pas oublier que l’homme aussi fait partie du biotope et aimerait bien continuer un ceratin temps si possible.

Certes, nous aimons beaucoup les ours, nous en avons serré un avec passion pendant toutes nos nuits d’enfant, rêvé de longues heures à ce qui se passerait si un de nos professeurs basculait malencontreusement dans la fosse aux ours de Berne le jour de a promenade d’école, et été proprement scandalisé, beaucoup plus tard, quand nous apprimes que les descendants des ours de cette même fosse, kidnappés par les Français à la Révolution, avait été boulottés par les Communards en 1871; aucun respect! Mais nous voudrions être certains que l’ours nouvelle vague sera respectueux de l’environnement, se conformera aux panneaux de signalisation – on est pas en Italie – et remplira des formulaires en trois exemplaire avant de s’attaquer aux troupeaux environnants, et, évidemment, laissera un pourboire au paysan avant de partir…

Petite vidéo à destination de nos lecteurs étrangers pour qu’ils voient par qui nous sommes gouvernés ici et pleurent avec nous.

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