Le GSSA milite pour le pacifisme

Nos amis du groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) dont le programme tient à peu de chose près en ceci: "Si vis pacem, et ben mec fais un sitting de protestation, roule-toi un cinq feuilles et sors ton djambé pour une jam session trop monstrueuse", organise dans deux mois un "Cours de communication pacifique et non violente".

"Comment faire face à une personne agressive sans se laisser démonter, commence le tract, sans répondre méchamment et pourtant garder la possibilité de dire ce que nous avons sur le coeur". Appréciez le "et pourtant", la nature du message anti-militariste serait-elle intrinsèquement violente? Le GSSA répond: "Un conflit peut être une chance d’améliorer la relation. Cela peut arriver dans le couple, en famille, au travail"; donc, si nous lisons bien, le conflit est bénéfique, dans une conception générale, en ce qu’il permet d’entamer de nouvelles relations sur de base plus saines. On nous accusera de faire du mauvais esprit, mais, jusqu’ici, ledit tract ressemble plus à un plaidoyer en faveur de la "guerre nécessaire" ou à une pub pour un cours de self-défense qu’à une invitation pour une conférence pacifiste.

"Nous nous entraînerons (une, deux, une deux) à la méthode de communication pacifique inspirée de Carl Rogers et de Marshall Rosenberg. Remarquons ici qu’il est tout de même piquant que le GSSA, idéologiquement pas trop éloigné de l’altermondialisme, court chercher chez les Ricains les fondements de la sagesse non-violente pour éduquer au pacifisme les citoyens d’un pays qui n’a pas dégainé depuis les guerres d’Italie ou presque. Le même GSSA ferait bien de se poser la question de savoir comment les Suisses s’y sont pris pour arriver à près de 700 ans de Pax Helvetica et de vaches s’engraissant paisiblement dans de verts pâturages exempts de toutes mines anti-personnelles. Une piste peut-être, Machiavel : "Les Suisses sont les plus libres parce que les mieux armés".

"Nous utiliserons des exercices de simulation (trois, quatre, trois quatre) et des jeux de rôles (au service militaire on appelle ça "jouer à la petite" [sous entendu, la petite guerre]). Bref, en rang par deux, une seule oreille et le pas donné à gauche.

L’entraînement et les exercices de simulation portent leurs fruits, le GSSA ne perd pas le nord, faire partie de l’élite à un prix, les candidats au pacifisme devront cracher au bassinet pour se faire bassiner. Pacisfistes peut-être, mais pas si bêtes!

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