En mal d’amour, notre copain Urs astique les cuivres et tente de redorer une image ternie par la conception obscurantiste de sa tâche de recteur et la pratique excessive d’un esprit borné, dont la qualification de "vieux soixante-huitard" incapable de "se libérer de structures anciennes" par la Conférence des évêques suisses est très loin d’être exagérée.
-> [photo] Presse: Le recteur nous sort une bénédiction de son chapeau
Dans l’interview du jour qu’il accorde au Matin, Urs Altermatt ajuste un peu le tir: La "bénédcition oecuménique" qu’il avait soi-disant organisée pour l’inauguration du lieu de recueillemment s’est transformée soudain, par l’opération du Saint-Esprit, en "cérémonie de recueillement"; et vas-y que je te case la poussière sous le tapis.
En ce qui concerne la revendication estudiantine, en revanche, le recteur s’accroche à sa première version comme à une bouée de sauvetage et s’enfonce plus avant dans la fable* voulant que les étudiants aient réclamé une bénédiction exclusivement catholique et qu’il se soit interposé vaillamment pour la défense de l’oecuménisme universel et de la paix dans le monde… et le journaleux de recopier bien sagement!
Bref, cette affaire aura au moins eu l’effet inattendu de transformer le vénérable administrateur en "catholique pratiquant", et ce dans le laps de temps record d’une demi-semaine… Comme quoi la grâce n’a pas complètement cessé d’opérer à l’université de Fribourg.
Cela étant dit, reconnaissons que le costume de notre old fellow recteur est tout simplement somptueux. Quelques grelots sur le bonnet, cependant, rajouteraient une touche et pourraient, le cas échéant, servir de signal d’alarme avant tout nouveau coup de tête.
*(Voilà 3 jours que le BAF essaie d’avoir le recteur pour lui demander d’où il a tiré cela… plus de recteur, pas là)