OSKAR FREYSINGER: Neutralité et antisémitisme de gauche

Le Conseiller national UDC Oskar Freysinger réagit au soutien de la gauche suisse à l’organisation terroriste Hezbollah:

Ah, que Mme Calmy-Rey aurait aimé condamner unilatéralement Israël dans le conflit qui oppose cet état aux combattants du Hezbollah. Elle qui déposa jadis une couronne de fleurs sur la tombe d’Arafat – peut-être pour le remercier d’avoir détourné trois avions de Swissair dans les années septante – elle qui s’est tant battu pour que l’étoile de David disparaisse comme symbole éventuel à côté de la croix et du croissant rouge, elle qui ne voit que des bombardiers israéliens partout et jamais de missiles Quassam,  qu’elle a dû être dépitée de se voir rappeler par le Conseil Fédéral le devoir de neutralité de la Suisse dans le conflit du Moyen-Orient.

Cependant, il y a quelque chose d’étonnant dans le soutien effréné que porte notre ministre des affaires des autres à des organisations terroristes arabes, au-delà de sa sympathie pour la cause palestinienne. Car enfin, nous avons à faire à une femme de gauche, matérialiste-athée et libérée, pro-avortement et acquise à la cause gay. Comment se fait-il que cette femme puisse soudain oublier à ce point tous ses principes pour soutenir des mouvances politiques et idéologiques brimant les femmes, persécutant les gays et prônant la violence au nom de Dieu ?

La réponse se trouve dans le désir de Mme Calmy Rey de voir disparaître la Suisse en tant qu’entité politique indépendante. Pour cela, son cheval de Troie est le multiculturalisme (même s’il est entaché de communautarisme), ainsi que le métissage de la population Suisse, afin de détruire son identité, ses racines et d’ôter l’herbe sous les pieds de tous ses vilains patriotes « blochériens » qui s’accrochent encore au concept d’Etat nation. Or, la communauté la plus conquérante, celle qui se reproduit le plus vite et représente le meilleur instrument pour parachever ses grands desseins, c’est assurément la population musulmane. Car avec d’autres cultures, hélas, l’infiltration ne dure guère puisqu’elles s’intègrent à la nôtre rapidement et acceptent le système de valeurs occidental.

Les musulmans, eux, résistent mieux, d’autant plus s’ils sont pris en otage par des organisations islamistes, des imams haineux et des écoles coraniques spécialisées dans le lavage de cerveau.
Alors que jusqu’à présent, le socialisme utilisait la cause juive pour s’ériger en défenseur de la nouvelle morale et en justicier de la société nouvelle, alors que c’est par le sentiment de culpabilité issu de la shoah qu’il espérait créer l’homme nouveau, cet être « libéré », déraciné, solidaire, collectiviste et docile, c’est maintenant la cause palestinienne et le monde arabe qui ont pris cette place. Pourquoi ? Mais parce que les bonnes âmes socialistes se sont soudain aperçues de quelques « défauts » majeurs du judaïsme.

D’abord, Israël a des amis peu fréquentables, avant tout les Etats-Unis, état capitaliste s’il en est. Ensuite, parce qu’Israël est un Etat nation fort et que le sionisme, qui est à son origine, est un patriotisme sans concessions. A travers l’Etat d’Israël, les juifs ont retrouvé une terre à défendre, des racines et, forfait suprême, ils se battent contre le multiculturalisme afin de défendre le caractère juif de leur Etat. Cerise sur le gâteau, c’est une identité religieuse forte qui donne un fondement moral à leur combat.

Voilà les sources profondes du nouvel antisémitisme de gauche, la raison de la haine profonde qu’Israël inspire aux internationalistes socialistes de tout poil. Quant à la cause arabe, elle devient un champ de bataille de compensation bienvenu dans le désir aveugle des crypto communistes de détruire le capitalisme et la bourgeoisie occidentale qu’ils ont certes réussi à infiltrer mais pas encore à faire tomber.

Ce qui est terrifiant dans cette stratégie irresponsable, c’est qu’elle prétend constamment œuvrer au nom de la tolérance, de la paix, de l’égalité et de l’ouverture, mais que les remèdes sont bien pires que le mal, puisque ce sont précisément ces valeurs que l’islamisme cherche à éradiquer. Vouloir se servir du diable pour combattre Belzébuth finit toujours par projeter le monde en enfer. Octobre rouge est là pour nous le rappeler.

J’en appelle donc à la résistance de toutes les forces conservatrices contre le « progressisme » socialiste destructeur, contre l’hypocrisie d’un système de pensée déshumanisant, irresponsable, qui ne cherche qu’à créer le chaos pour faire table rase du passé.

Le savant calcul de ces gens est faux, leurs présupposés sont erronés et les résultats seront effrayants. Si nous ne réagissons pas rapidement, nous nous réveillerons un jour au son du clairon d’un totalitarisme parfaitement inédit et non moins cruel que ceux du passé.

Oskar Freysinger
Conseiller national
Savièse