Le prétendu racisme anti-musulman

Voici quelques extraits d’un article de Menahem Macina. Le texte n’est pas récent, et date de novembre 2005, mais en ces temps extrèmement troublés, toutes les voix justes sont à remettre sur le devant de la scène :

«De nos jours, quiconque tient à être tranquille, ne peut plus se contenter d’être "politiquement correct", il doit prouver qu’il est "islamiquement correct". Et s’il ose s’aventurer sur le terrain dangereux de l’analyse de la délinquance de certaines couches de la population des banlieues,  la charge de la preuve de sa "correction envers l’islam" lui incombe. Sous peine d’être soupçonné de "racisme anti-musulman".»

En France, aucune organisation non musulmane n’aura autant illustré cette tendance que le MRAP. C’est pourquoi l’illustre écrivain juif (d’origine maghrébine), Albert Memmi, a, en son temps, démissionné de cette organisation qu’il honorait de son parrainage. Il ne sera pas inutile de citer ici les termes de son communiqué d’alors (7) :

« Il serait désastreux, et peut-être criminel, que l’antiracisme serve d’alibi à autre chose qu’à la lutte contre le racisme. Cela contribuerait à la confusion intellectuelle à laquelle nous assistons dans d’autres domaines. Le devoir de l’intellectuel est de ne pas céder, à la fois sur la rigueur des idées et sur les conséquences pratiques qui en découlent […] C’est pourquoi je le dis, avec tristesse, j’ai cru devoir démissionner du Comité de Parrainage du MRAP, avec lequel je me suis battu durant des décennies. » Albert Memmi

Aujourd’hui, il s’agit de Redeker. A l’époque, sur Finkielkraut, l’article disait des mots toujours  d’actualité :

"Le combat antiraciste [du Mrap] aura servi d’alibi à autre chose qu’à la lutte contre le racisme". En l’occurrence, à une tentative de déstabilisation et de lynchage médiatique d’un penseur non inféodé, qui a eu l’audace de parler, en toute clarté, de ce que tout le monde sait, mais que peu osent dire, de peur de ne plus être "politiquement corrects", à savoir, que le dénominateur commun de l’écrasante majorité des émeutiers des banlieues est leur origine arabo-musulmane. D’où il ressort que les véritables griefs à l’encontre de Finkielkraut pourraient bien être que ses analyses sont le fruit de son islamophobie et de son "racisme anti-musulman".
 

 L’article citait encore les mots de Finkielkraut. Rappelons ces déclarations :

"En France, on voudrait bien réduire ces émeutes à leur dimension sociale, les considérer comme une révolte de jeunes des banlieues contre leur situation, la discrimination dont ils sont l’objet, le chômage. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou Arabes et ont une identité musulmane. Vous savez, il y a aussi, en France, d’autres immigrants en situation difficile – Chinois, Vietnamiens, Portugais -, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux."

 
Menahem Macina concluait alors avec lucidité sur les émeutes de novembre et l’immigration en général :

 

[Finkielkraut] pose, en somme, à haute voix et publiquement, la question rhétorique que de très nombreux Français et Françaises se posent en secret : comment se fait-il que cette "insurrection", que le MRAP qualifie de "sociale", ait été le fait de cette seule catégorie de descendants d’une immigration, dont le dénominateur commun est l’origine arabo-musulmane ? Les chômeurs et les nécessiteux français de souche ancienne, immigrés ou fils d’une imigration antérieure d’origine européenne – asiatique, ou autre -, ne ressortissent-ils pas, eux aussi, aux couches sociales défavorisées, voire discriminées ? Et pourtant, ils ne fomentent pas d’émeutes, et il est rare que l’un d’eux trouble l’ordre public.

 

(Lire le texte complet)

 

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