Jacques Marseille dans Le Point:
Quatre cents millions d’euros (…) c’est en fait la somme que les contribuables français versent indirectement aux syndicats par l’intermédiaire des aides et subventions diverses accordées par l’Etat, les collectivités locales et les organismes sociaux pour entretenir les acteurs d’un « dialogue social » dont on sait à quel point la faiblesse distingue la France de la plupart des pays développés (…).
Ces syndicats qui apparaissent capables de faire chuter des gouvernements, de paralyser un pays et de repousser toute réforme mettant en cause les régimes spéciaux de retraite ou le service minimum en cas de grève vivent aux crochets de ceux qu’ils fustigent, dans un rapport sado-masochiste à nul autre pareil en Europe.
Ras le bol de ce poncif.
Il faudrait lui mettre en parallèle les malversations du Medef, des officines professionnelles diverses et des partis politiques, et l’absence de tout sentiment de justice de la part du gouvernement, pour équilibrer le point de vue.
J’aimerais bien que M Marseille nous parle du budget de l’UMP, par exemple, et de la part qui provient des chantiers de BTP d’Ile de France…
Quand on est un salarié, que l’on est pressé (comme un citron), par un employeur , puissante multinationale d’une taille à faire trembler le prétendu « gouvernement », quel autre moyen de se défendre, que de s’appuyer sur un syndicat ?
Que le monde syndical ne soit pas toujours de bonne foi, c’est une évidence. Qu’il soit politisé en est une autre. Mais que les corps intermédiaires soient absolument nécessaires en est une troisième.
Et il existe, je parle en connaissance de cause, des syndicats constructifs et honnêtes. Tout le monde n’est pas à la CGT, que diable.
Rassurez-vous: personne ne demande la suppression des droits des travailleurs. Il s’agit bien plutôt de constater que ceux qui défendent ces droits le plus ostensiblement vivent en fait sur leur dos, tels des parasites du monde du travail.
Si vous pensez que la CGT fait du tort à l’un ou l’autre chouette petit syndicat que vous connaissez, que n’attaquez-vous pas clairement la CGT (en précisant comment vous changeriez les choses), au lieu de dénigrer ceux qui révèlent le problème?