Limbes: Les médias font flèche de tout bois

Suite à la dernière étude de théologiens du Vatican sur la question des limbes, étude qui aurait reçu l’aval du pape, les médias nous ressortent le grand jeu de la doctrine catholique (laquelle précisément torturait les mères désespérées de perdre un enfant, hypocrite, la mère serait désepérée devant les limbes et toute guillerette de jouir de ses droits quand elle avorte ?) taillable, corvéable et modifiable à merci, en un mot l’oeuvre des hommes. ->

Le texte final n’a été publié que partiellement sur le site de l’agence américaine CNS, or les extraits publiés ne permettent aucunement de conclure à une quelconque modification de la doctrine. La doctrine n’a pas changé, comme dirait un des mes bons amis, ce sont les théologiens qui ont changé.

Le texte ne nie pas que le sacrement de baptême soit nécessaire mais rappelle cette idée que Dieu n’est pas lié forcément par les sacrements qu’Il a institué: « Mais il y a une plus grande conscience théologique aujourd’hui que Dieu est compatissant et « veut que tous les êtres humains soient sauvés » « . La locution « conscience théologique » ne veut strictement rien dire (suis-je conscient théologiquement ?) et respire une certaine envie de faire tomber les piliers de la foi en désuétude:

« Nous soulignons que ce sont des raisons (de croire aux limbes) fondées sur de pieuses espérances, plutôt que des raisons fondées sur une connaissance établie. Le document a tracé le développement de l’église pensant au destin des enfants non-baptisés, remarquant qu’il n’y a « aucune réponse explicite » dans les Ecritures ou la tradition« .

Ces deux dernières phrases relèvent de l’erreur pur et simple, vieux travers vaticaniste, depuis une quarantaine d’années, de balayer d’un revers de la main 2000 ans de tradition.

Tout d’abord les Ecritures:

« Ses portes ne seront point fermées chaque jour, car il n’y aura point de nuit. 
On y apportera ce que les nations ont de plus magnifique et de plus précieux; 
et Il n’y entrera rien de souillé, aucun artisan d’abomination et de mensonge, mais ceux-là seulement qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau
« . (Apocalypse 21: 25-27)

Qui signifie très clairement que rien ne rentrera au Paradis qui n’aura été lavé de la souillure originelle par le baptême.

Puis la Tradition: Le Concile de Carthage en 417
Le second Concile de Lyon en 1274
Le Concile de Constance, Session 15 du 06.07.1415
Le Concile de Florence, Session 11 du 04.02.1442 qui déclare de foi la privation de la vision béatifique pour toute âme mourant en état de péché originel (comme le concile de Lyon d’ailleurs)
Sixte Quint qui signe un document sur l’avortement en 1588 et déclare que les victimes d’avortement sont exclues de la vision béatifique, raison pour laquelle il dénonce l’avortement comme un crime abominable…déjà
Pie VI dans sa constitution pontificale condamne le rejet des Limbes comme « faux et scandaleux » aux écoles catholiques.

Bref, les plumitifs de garde peuvent rengainer leurs espérances là où il rangent leur outil d’habitude, c’est pas demain que le monde nous fera la morale…

Voir aussi ici et ici

5 réponses à Limbes: Les médias font flèche de tout bois

  1. Poeme dit :

    Comme quoi, il existe tout un tas de gugus qui aimeraient façonner Dieu à leur convenance afin de pouvoir profiter de la vie comme bon leur semble en écartant d’un grand revers de la main les derniers remords qu’ils leur restent et leurs dernieres onces de loyauté.

  2. Quentin dit :

    C’est honteux ! Votre réquisitoire relève du pharisianisme. Le Christ accueil près de Lui tous les innocents et les victimes.

    « Laissez venir à moi les petits enfants », ça ne vous dit rien ? Le Christ est venu sur terre pour être sûr de n’oublier personne, de sauver jusqu’au plus petit.

    Oui, nous devons nous opposer à l’avortement de toutes nos forces, non pas parce qu’il empêche ces enfants de rejoindre le paradis, mais parce que chacun de ces meurtres est une injure au sacrifice du Christ !

    Ne faites pas de mauvais procès à l’Eglise, écoutez son message.

    [MOD: C’est précisément ce que je fais, relisez-moi et calmez-vous !]

  3. Quentin dit :

    Je crains de ne pas comprendre du tout votre position : vous semblmez critiquer la depeche AFP (soit), mais également les théologiens « vaticanises » ?

    De plus vous dites :
    « Qui signifie très clairement que rien ne rentrera au Paradis qui n’aura été lavé de la souillure originelle par le baptême. »

    [MOD: Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le commentaire de l’Eglise dans ma bonne vieille Des Vallières]

    Or c’est un contresens total puisque le baptême ne supprime aucunement le péché originel ! Jésus le Christ le dit clairement à plusieurs reprises : pour l’homme, il est impossible de s’affranchir du péché originel.

    [MOD: C’est faux, le péché est pardonné, seule subsiste la concupiscence:

    Par le Baptême nous sommes libérés du péché et régénérés comme fils de Dieu, nous devenons membres du Christ et nous sommes incorporés à l’Église et faits participants à sa mission http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P3B.HTM

    L’Église ne connaît pas d’autre moyen que le baptême pour assurer l’entrée dans la béatitude éternelle. Dieu a lié le salut au sacrement du Baptême, mais il n’est pas lui-même lié à ses sacrements.

    Quant aux enfants morts sans Baptême, l’Église ne peut que les confier à la miséricorde de Dieu http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P3H.HTM

    Par le Baptême, tous les péchés sont remis, le péché originel et tous les péchés personnels ainsi que toutes les peines du péché (cf. DS 1316). En effet, en ceux qui ont été régénérés il ne demeure rien qui les empêcherait d’entrer dans le Royaume de Dieu, ni le péché d’Adam, ni le péché personnel, ni les suites du péché, dont la plus grave est la séparation de Dieu.

    Dans le baptisé, certaines conséquences temporelles du péché demeurent cependant, tels les souffrances, la maladie, la mort, ou les fragilités inhérentes à la vie comme les faiblesses de caractère, etc., ainsi qu’une inclination au péché que la Tradition appelle la concupiscence, ou, métaphoriquement,  » le foyer du péché  » (fomes peccati) :  » Laissée pour nos combats, la concupiscence n’est pas capable de nuire à ceux qui, n’y consentant pas, résistent avec courage par la grâce du Christ. Bien plus, ‘celui qui aura combattu selon les règles sera couronné’ (2 Tm 2, 5)  » (Cc. Trente : DS 1515). http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P3I.HTM

    Tiré du catéchisme de l’Eglise catholique]

    Je suis désolé de m’être emporter si je me suis fourvoyé sur le sens de votre texte, mais celui-ci me semble tout de même très ambigue.

    [MOD: Je suis certain, et je dis cela sans me moquer ni vouloir vous offenser, que je puis trouver l’adresse d’un bon prêtre, pas loin de chez vous, qui pourra vous expliciter cela mieux que moi. Une relecture du catéchisme s’impose de temps à autre… moi-même, de temps en temps, je ressors mon petit catéchisme vert du dicoèse de Sion pour réviser certains points. Il n’y a rien de tel qu’une vérité exacte pour soutenir une conviction] 

  4. Quentin dit :

    Je reconnais mon erreur. Je viens de relire mon catéchisme (abrégé) et il y est dit :

    « Le baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. »

    Le baptême « remet » le péché originel. Il ne le supprime pas donc, mais permet d’entrer dans l’Eglise du Christ malgré lui.

    Il n’en reste pas moins que cela n’est pas incompatible à la suppression des Limbes.

    [MOD: Mais il n’a jamais été question de ça. Mon texte nne fait que signaler que les raisons invoquées pour l’abandon de la thèse sont erronnées]

  5. Un passant dit :

    Sur un site consacré à Marcel van:

    Van (l’ Apotre des enfants) : A l’heure de l’oraison, ce soir, méditant de nouveau sur la bonté de DIEU envers les enfants, je me suis rappelé les paroles que Jésus m’a adressées auparavant au sujet des enfants non encore baptisés…. Mais j’étais très inquiet, me demandant si c’était bien là une réalité ou tout simplement un rêve de mon imagination. Alors, Jésus est venu aussitôt me délivrer de cette inquiétude en me disant clairement :

    Jésus : Ce n’est pas là un rêve de ton imagination mais bien une doctrine qui, comme je le veux, doit être reconnue comme vraie par la Sainte Église. Oui, je veux que la Sainte Église, Mère bonne et génereuse, tende ses bras pour accueillir ces petits et les admette en nombre de ses enfants, comme beaucoup d’autres qui ont eu le bonheur de recevoir le baptême.
    Si en raison des circonstances, ils n’ont pas pu recevoir le baptême comme les autres, ils ont quand même un droit à le recevoir.
    De plus, c’est le péché originel qui les empêche de jouir de la grâce sanctifiante. Or, en vertu de mes mérites, le péché originel a été largement expié.
    En outre, j’ai donné à l’Église le pouvoir de retenir et de remettre le péché; alors pourquoi l’Église n’aurait elle pas le pouvoir suffisant pour remettre le péché originel de ces enfants, même si en raison des circonstances ils ne peuvent recevoir le baptême comme les autres enfants ?
    Si l’Église le veut, ces enfants sont purifiés aussitôt, car l’Église est la seule sur la Terre à posséder ce pouvoir.
    Par concéquent, en ce domaine, aucune puissance spirituelle ne peut s’opposer à son autorité, même si des parents sans religion ne voulaient pas que leurs enfants jouissent de la grâce de la rédemption; car dans ce cas, la volonté des parents serait injuste à l’égard d’un enfant innocent qui n’a pas encore l’usage de la raison.
    C’est pourquoi la Sainte Église peut exercer librement son autorité, et rien ne peut lui résister »
    Petit frère, reste en paix. Ce que je t’ai communiqué n’est pas une chose qui doive t’inquiéter, mais bien un point de doctrine que je veux révéler à mon Épouse vénérable, la sainte Église.
    Van : Alors pourquoi les saints docteurs, comme Saint Thomas ont ils soutenu une opinion contraire ?
    Jésus : Une opinion et une révélation sont deux choses différentes.
    Van: Ainsi, n’as tu pas l’impression de mépriser saint Thomas pour avoir soutenu une opinion érronée ?
    Jésus : Pas du tout, petit frère. je ne dis pas que c’était une opinion erronnée, mais bien une vérité qui n’était pas encore connue. C’est pourquoi je veux la révéler afin que l’ la reconnaisse publiquement. Ne te trouble pas;
    Je suis la Vérité. Continue à me suivre, sans craindre de jamais de t’égarer.
    Van : Oui mais s’il n’y a aucun signe extraordinaire pour manifester ces choses, alors…

    Jésus : Te rappelles- tu, petit frère, ce que j’ai dit autrefois à mes apôtres  » Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux leur appartient » Est ce que ces paroles dites ce jour là ne concernaient que les enfants qui se trouvaient alors présents ou encore tous les autres enfants à venir ?
    Le signe extraordinaire qui dépasse toute imagination, c’est la bonté infinie de DIEU en trois personnes.

    http://marcelvan.canalblog.com/archives/2006/09/08/568711.html

    Bien à vous tous

    [MOD: Marcel Van peut raconter ce qu’il veut ce n’est pas de foi… ni même d’Eglise. Je reste sur les passage de l’Apocalypse. Dieu est bon certes, mais Il est juste… et Il reste seul juge. On peut discuter du cas des enfants avortés, qui le sont clairement par haine de Dieu et admettre ici la clause de baptême du sang.]

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