Francis Richard : Feu à volonté sur Christoph Blocher et l’UDC !

blocher.jpg Vous pouvez tirer sur Christoph Blocher et l’UDC quand vous voulez, où vous voulez, autant que vous voulez. Personne ne vous en voudra parmi les média ou les hommes politiques reconnaissants. Vous pouvez utiliser toutes les armes : la mauvaise foi, le mensonge, l’insinuation, l’à-peu-près, l’amalgame, le dégoût de commande, la répétition. Christoph Blocher et l’UDC disent la vérité : il faut donc les exécuter, les faire taire une bonne fois pour toutes.

Il n’est pas de jour qui passe sans que les attaques fusent. Mais plus la date des élections fédérales approche, plus les tirs sont groupés. Ce lynchage médiatique, où entre autres s’illustrent quotidiennement « 24 Heures », « Le Temps » ou la TSR, hebdomadairement « L’Hebdo », me rappelle les heures les plus sombres de l’époque  soviétique, où  les procureurs, déguisés en journalistes, tel Alain Jeannet lors de l’émission Infrarouge, n’acceptaient de laisser parler les accusés que pour les entendre faire leur autocritique. Fort heureusement pour la démocratie ce n’est pas le genre de Christoph Blocher ni de l’UDC de se laisser intimider.

Il est évident que c’est la mauvaise foi qui domine dans l’affaire des moutons. Le mouton noir est une expression de la langue française – et semble-t-il de la plupart des langues européennes – pour désigner celui qui ne respecte pas les règles. L’affiche incriminée exprime clairement que le mouton noir n’a pas sa place dans le troupeau parce qu’il ne joue pas le jeu. La différence de couleur dans l’affiche, comme dans l’expression, est symbolique. Elle permet de distinguer les bons du méchant, les honnêtes citoyens du criminel.Ceux qui font semblant d’y voir du racisme, comme la LICRA, ne peuvent avoir que de noirs desseins. Mais… peut-être ne devrais-je pas employer cette expression bien française qui ne peut que semer la confusion dans la tête d’esprits tordus.

De même l’affiche représentant des musulmans en prière devant le Palais fédéral relève de la plaisanterie de potaches. Le slogan « utilisez vos têtes » sur fond de derrières en l’air ne peut que faire sourire. Cela me semble beaucoup plus bénin, et plus drôle, que les caricatures de Mahomet parues dans la presse danoise et qui avaient fait lever partout comme un seul homme les pseudo-défenseurs de la liberté d’expression.

Comme, paraît-il, cent mille téléspectateurs j’ai regardé l’émission Infrarouge de mardi dernier dont Christoph Blocher était l’invité. Alain Jeannet, après avoir fait la publicité gratuite de « L’Hebdo », comme un vulgaire camelot, a pris pour argent comptant, avec une gourmandise visible, les accusations portées contre Christoph Blocher dans le rapport de la Commission de gestion du National sur les circonstances de la démission du procureur Roschacher.

Sans se démonter Christoph Blocher a démenti être au courant du prétendu complot ourdi contre l’ancien procureur de la Confédération auquel il est accusé, par des adversaires politiques et des médias complaisants, d’avoir participé. Ce prétendu complot serait même plutôt un complot destiné à l’évincer lui. Le lendemain Christoph Blocher reprenant, lors d’une conférence de presse, l’argument du complot contre lui, aurait eu une attitude selon « 24 Heures » du 6 septembre qui « (sentait) la gêne, voire la peur ». Invraisemblable, sans doute mensonger, mais vicelard.

Ce qu’il y a de sûr c’est que le rapport de la Commission de gestion du National, dont la publication tombe à pic avant les élections fédérales, ne fait que soupçonner, autrement dit insinuer, faute de la moindre preuve. Du moins c’est ce qui ressort de la lecture des articles de la presse, pourtant hostile à Christoph Blocher.

En lisant « La Liberté » du 6 septembre, je relève toutefois que le banquier Oskar Holenweger, prétendu ami de Christoph Blocher, a tout fait le 12 avril 2007 pour se faire pincer par la police allemande en tournant indéfiniment autour du siège de la police criminelle de Stuttgart…avec des documents étayant la thèse d’un complot contre Roschacher, auquel serait mêlé un  certain CB. Troublant, non ?

En lisant « Le Matin » du même 6 septembre je relève également que « les parlementaires des deux commissions (la commission et la sous-commission chargées de poursuivre l’enquête) sont formels : aucune conclusion n’aboutira avant les élections du 21 octobre ». Bien joué, non ?

« L’Hebdo » brandi par Alain Jeannet lors l’émission Infrarouge – dont la parution a été avancée d’une journée, pub gratuite sur la TSR oblige – étale sur sa couverture ce titre alléchant en-dessous du portrait de Christoph Blocher : « Blocher – 33 Infractions aux lois ». A l’intérieur du journal force est de constater que « les infractions aux lois » sont devenues des « attaques contre les institutions suisses ».

Quand on examine de plus près de quelles attaques il s’agit, on constate que sur les 33 prétendues attaques près de la moitié (16) sont relatives à la collégialité et qu’il est d’ailleurs approximatif de les considérer comme des « attaques ».

Un exemple : « 26 septembre 2004 – Au soir du rejet des naturalisations facilitées, Christoph Blocher refuse de commenter les résultats et se range du côté du peuple contre les positions du Conseil fédéral ».

Autre exemple d’ «attaque» : « 15 décembre 2004 – Christophe Blocher ne souhaite pas recevoir le Haut commissaire aux réfugiés des Nations Unies, Ruud Lubbers, et ne daigne même pas répondre à sa demande d’audience ».                  

L’amalgame fait par le « Confédéré », publiant un montage rapprochant Oskar Freysinger et Adolf Hitler parce qu’ils sont tous deux d’origine autrichienne, relève de la diffamation pure et simple et c’est un journal communiste qui s’en réjouit. Ce qui n’étonnera personne de la part de ces démocrates populaires… On a les soutiens qu’on mérite.

A propos de communiste, le municipal popiste lausannois Marc Vuilleumier exprime son dégoût à l’annonce de la venue de Christoph Blocher au Comptoir Suisse et lui demande de ne pas venir. Les trois municipaux socialistes lui emboîtent le pas. Il s’agit là de faire accroire que Christoph Blocher n’est pas fréquentable. Réaction démocrate populaire, n’est-il pas ?

Contrairement à François Cherix, le comptable des 33 infractions imputées à Christoph Blocher, je ne tiens pas un compte précis des attaques contre Christoph Blocher ou l’UDC : je ne suis pas socialiste, grâce à Dieu. Ces attaques, réelles pour le coup, dépassent de toute façon largement le nombre de 33 et doivent se compter par centaines. Mais leur répétition a pour but d’accréditer leur véracité. Ce doit être cela une déontologie « correcte »…

Francis Richard