Francis Richard : Les promesses en l’air d’Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF

lettre-sncf-du-241007.jpgAlors que le personnel de la SNCF s’apprête à faire grève le 14 novembre 2007, il est intéressant de savoir que la SNCF ne tient pas parole. Dans un communiqué du 19 octobre 2007, la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, avait déclaré que TOUS LES VOYAGEURS PENALISES PAR LES GREVES SERAIENT INDEMNISES.

L’internaute du BAF se souvient peut-être de mon voyage à Paris le 19 octobre 2007. Sinon il en trouvera ici le récit. Toujours est-il que, fort de la déclaration de Madame Idrac, j’ai écrit au service SNCF Régularité à Toulouse.

Il m’a répondu…qu’il ne pouvait pas donner une suite favorable à ma demande :

« En effet, m’écrit le Responsable du Centre Régularité de Toulouse, en raison des mouvements sociaux [FR : ce serait plutôt l’absence de mouvements] d’une partie de son personnel, la SNCF s’est trouvée, de fait, en situation de ne plus pouvoir assurer normalement son trafic. Elle a dû suspendre momentanément ses engagements en matière de ponctualité ».

En somme Madame Idrac a dû suspendre ses promesses de dédommagement : elle les a tellement supendues que ce sont devenues promesses en l’air…

Au fait chipotons un peu : la grève n’était-elle pas, officiellement terminée à 16 heures ce même 19 octobre 2007…et la suspension des engagements de la SNCF ne devait-elle pas elle-même être suspendue… ?

Ou bien c’était encore la grève et Madame Idrac devait me dédommager en vertu de ses promesses. Ou bien ce n’était déjà plus la grève et les engagements de régularité de la SNCF devaient être observés. Dans les deux cas j’aurais dû être dédommagé. CQFD

Mais les engagements de la SNCF sont comme les amis de Rutebeuf : ce sont engagements que vent emporte et il ventait devant sa porte… 

Francis Richard