Pasaj du tout: Un catholique réagit

Le scandale du soutien ouvert de l’Eglise catholique du canton de Vaud à des associations faisant ouvertement la promotion de l’avortement ne passe pas inaperçu auprès des fidèles de ladite Eglise.

Un catholique nous envoie ceci en guise de lettre ouverte, pour ne pas dire de lettre-type:

Excellence,

C’est avec la plus grande déférence que nous vous adressons les quelques lignes qui suivent, dont les termes parfois crus, nous vous prions de bien vouloir le croire, tiennent non à un quelconque irrespect mais bien à la nature du sujet.

Le portail de la PAStorale d’Animation Jeunesse de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud (http://www.pasaj.ch/) donne accès à un certains nombre de services pastoraux mis à disposition de tous. L’un d’eux, intitulé « Les Carnets du Dr Root » (édités par l’Aumônerie œcuménique des gymnases de Lausanne) se propose de répondre aux questions de jeunes relevant de domaines divers tels que spiritualité, psychologie, société, etc. Les Carnets réservent un chapitre aux questions ayant trait à la sexualité.

C’est avec consternation que nous nous sommes aperçus que les réponses apportées à ces dernières dans les Carnets non seulement ne font aucune référence à la morale chrétienne mais surtout la contredisent souvent frontalement. Ainsi, sur le point de savoir si l’on peut avorter après trois mois et sur les risques que cela comporte, la réponse se limite aux plans physiologique, médical et psychologique, faisant volontairement fi de l’aspect « éthique et légal », tout en conseillant à l’interlocutrice d’ « en parler à une personne de confiance, capable de ne pas juger » ! A un autre interlocuteur confiant un problème d’éjaculation précoce, il est conseillé d’ « essayer, avant de consulter [un sexologue], d’utiliser des préservatifs retardants » ! Que dire encore de cette réponse excluant sans discussion la méthode naturelle dite du « calcul », considérée comme « non valable » pour ne prescrire que les contraceptions mécanique et chimique, cette dernière étant elle qualifiée de « correcte pour une jeune femme » ? Relevés parmi tant d’autres, ces quelques exemples illustrent la nature des réponses apportées à de délicates questions morales, réponses dont les Carnets laissent le soin à des membres du corps médical, au personnel hospitalier, ou encore à des conseillers conjugaux, qui ne traitent aucunement les sujets dans la perspective de la morale chrétienne. Sans parler des cas où sont appelés à répondre des organismes tels que le Service d’éducation sexuelle Profa ou le planning familial, dont l’attachement à la morale de l’Eglise, permettez-moi l’euphémisme, n’est pas le souci premier… 

Il est tout à fait inadmissible qu’un tel service « pastoral » soit mené sous l’égide, directement ou non, de l’Eglise catholique (vaudoise). Mais il est beaucoup plus dramatique encore que celle-ci (ou une quelconque entité exerçant la pastorale sous sa houlette) renvoie des jeunes gens aux prises avec de délicates et souvent fondamentales questions sexuelles à des services faisant complètement fi de sa doctrine en matière de morale. C’est là une attitude gravement démissionnaire à laquelle il convient de mettre un terme sans délai. L’Eglise catholique est appelée plus que jamais à remédier à la détresse croissante de la jeunesse en dispensant dans leur intégralité et leur orthodoxie les trésors de sa doctrine.

C’est en toute confiance que je m’en remets à vous, Excellence, afin qu’il soit remédié à la situation présente et qu’il soit veillé à ce que l’Eglise catholique vaudoise exerce, dans les délicates questions évoquées ci-dessus, une pastorale authentiquement catholique.

Veuillez agréer, Monseigneur, le profond respect avec lequel je suis, de votre Excellence, le très humble et très dévoué serviteur,

Nom connu de la Rédaction

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