Coupons-lui-la-queue/la-voie: Qui se cache derrière la « société civile » ?

Tandis que la RTS entonne le refrain de la génération spontanée d’une contestation populaire, le doute survient…

Coupons-lui-la-queue/la-voie – sorti aux forceps de l’anonymat par la magie des réseaux sociaux – en remet une couche aujourd’hui, assuré du cordon médiatique censé garder la prétention d’une légitimité tirée des tréfonds de l’inconscient collectif valaisan.

Un homme

Le postulat est faux, qui prête bien de la versatilité à l’esprit du cru et feint d’oublier que, nonobstant la témérité de l’attaque à l’endroit du premier parti du canton, plus de 30’000 personnes – bien au-delà des forces du parti – ont gardé leur confiance au turbulent conseiller. Le fond est vicié mais l’histoire est belle pour les médias, alors gardons l’histoire. Médias qui se nourrissent de fantasmes divers, à commencer par celui de l’homme providentiel. Ainsi se satisfont-ils peu de temps du mythe de la jacquerie populaire, il faut un chef, un conducteur. Celui-ci se fait rarement prier lorsqu’il s’agit d’accéder enfin à la reconnaissance.

Cet homme, c’est Johan Rochel, vice-président du think-tank Foraus. Bien sûr, il est totalement hors de cause dans la question des mouvements de protestation de ces dernières semaines. Seulement, il a le don de toujours paraître au détour du chemin. Quand il faut atermoyer, changer la queue en voie et le scalp en peigne, il est là, quand il faut expliquer, il explique, négocier, il négocie et, bien sûr, commenter, il commente; service complet. Johan Rochel est un facilitateur, un coordinateur.

rochelLors de la confrontation du 6 mars dernier, Slobodan Despot, écrivain et conseiller en communication d’Oskar Freysinger, avait évoqué le modèle stratégique des révolutions colorées – toutes, elles aussi, populaires et spontanées – traduisant assez justement le sentiment général devant l’aspect quelque peu frelaté de ces étranges mouvements de populations.

Disons encore que, lors de la campagne pour l’initiative de « mise en oeuvre » – après l’échec de laquelle la RTS lança pour la première fois la locution de « société civile » -, l’ombre discrète de M. Rochel et de son organisation se profilait déjà à l’horizon.

Plus petit dénominateur commun

Depuis la nuit des temps, l’origine des influences remonte inévitablement au nerf de la guerre. Les faiseurs d’opinion ont ceci en commun que leur cynisme les enjoint rarement à se payer des bonnes paroles dont ils abreuvent chacun.

En clair, où puise la pompe à fric qui arrose Foraus à gros tuyaux ? Le « think-tank » ne fait aucun mystère de ses soutiens « institutionnels » ou « événementiels« , des ambassades de France, du Canada ou des Etats-Unis, aux parangons de la haute finance, de la grande société bernoise, des institutions publiques, ou privées mais qui ne carburent qu’aux fonds publics, comme la Fondation Jean Monnet pour l’Europe, de ces paravents bourgeois, comme l’Association des Amis de la Fondation pour Genève, recouvrant d’un voile pudique les proéminences des banques Pictet, Rothschild, Lombard Odier ou Mirabaud, et d’entreprises comme PSA, Richemont, Procter & Gamble, etc. Populaire on vous dit. Foraus ne cache pas non plus des excsorosellentes relations qu’il entretient avec des réseaux aux ramifications plus internationales, Ashoka, le Graduate institute de Genève. Organisations se félicitant publiquement et sans le moindre fard des fonds vertigineux qu’elles savent obtenir de puissantes homologues telles que l’Open society du désormais célèbre Georges Soros. Soros, milliardaire rangé des voitures et reconverti dans le soulèvement populaire printanier hors processus démocratique. Bien sûr, rien n’est lié, dans le camp du bien, tout le monde est sage, intègre et bien peigné sur le côté, et la moindre allusion à une quelconque rencontre des intérêts ne serait que pure mauvaise foi de notre part.

Convaincu de l’imminence d’un affrontement définitif avec le principe de la démocratie directe, certaines forces, entrées en Suisse pour miner ses résistances, n’ont d’autres but que de briser enfin les reins à cette irréductible envie de liberté devant la déferlante inexorable du délire euro-mondialiste.
Il faut encore avaler la Suisse, après la reddition de son secteur bancaire, reste à détruire ce qui fonde l’esprit de cette résistance souveraine qui sert de modèle au reste du monde. Il faut faire un exemple. Il y a ici, maintenant, des hommes qui maintiennent et représentent cette indépendance et cette liberté, il faut les abattre, coûte que coûte, par tous les moyens. Ils croient qu’une fois le chef mort, les hommes finiront par se rendre. Mais la démocratie directe n’est pas le pouvoir d’un seul, elle est celui de tous, unis comme un seul homme. C’est notre devise: Un pour tous, tous pour un !

Noël Macé

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