Barraud l’incompris préfère trahir

2019.01.13 BarraudPauvre victime. Tourner casaque pour d’obscures raisons de fanatisme écolo, puis pleurnicher parce qu’on se fait remonter les bretelles par ceux qu’on a mené en bateau pendant près de deux décennies. Rentrer, enfin, se plaindre à la maison mère  du grand méchant internet rempli des vilains fachos de la fachosphère en gilets jaunes, pour espérer, qui sait, une nouvelle pension, sinon la chaude caresse d’un 19h30.

M. Barraud fait ici la preuve de sa seule réalité, un profond mépris pour un lectorat qui n’a qu’à suivre et être d’accord avec un plumitif, certes de talent, mais qui a toujours tenu la droite des réalités en profonde horreur. La nature servile, domestique, du journaliste ne s’abandonne jamais et finit toujours par remonter: « Moi j’aime bien faire un parallèle, malheureusement désagréable, avec les années 30« . Que dire de plus…

 

Nettoyage du ghetto avant l’arrivée des armées de libération

Après la frayeur no Billag, la RTS, aux abois, est dans une optique de nettoyage du ghetto numérique, elle vient de trouver un vieux général couvert d’une gloire passée qui accepte de lui livrer, sans un mot, le territoire qu’il croit gouverner.
Le seul avantage d’internet, peut-être M. Barraud le comprendra-t-il, c’est qu’il ne se gouverne pas.

Ceci étant, le vieux samouraï Barraud aurait dû préférer mille morts, voire même mettre fin à ses jours sur le plateau même, dans les règles de l’art, plutôt que d’accueillir avec ce sourire tiède, une saillie de la voix de l’Etat du genre de : « Cette parole libérée qui part dans tous les sens« … Barraud, qui plaide pour des règles de police, s’est souvenu qu’en fin de compte, il n’y avait qu’un seul sens.

 

Pas de liberté sans honneur

Voir le vieil ennemi traditionnel espérer qu’on « entendra encore votre voix critique sur d’autres plateformes » reste un déshonneur éternel, irréparable, qui n’a d’égal que la prétention de faire vivre un « esprit critique » devant une caméra de la RTS.

Pour ma part, cher Philippe, depuis plus de 14 ans que je vous suis, j’ai toujours aimé vous lire jusqu’à ce que vous perdiez le sens commun.
Vous êtes passé de la représentation qu’il y avait peut-être un espoir pour les gens de votre caste à la conviction que, sans une solide formation morale, sans une véritable soumission à un ordre immuable de valeurs, il n’y a rien à attendre d’une intelligence, aussi bien faite soit-elle. Deux choses que votre profession et votre génération ne peuvent nous donner. Raison pour laquelle l’une et l’autre doivent passer.

Ne vous y trompez pas, votre vidange d’internet ne sera pas perçu autrement que comme une libération, une perte de terrain dans un monde qui vous échappe. Le nouveau face à l’ancien.

Nous sommes prêts. Passez !

Adrien de Riedmatten

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