‘Mariage’ pour tous : Tamedia ment à ses lecteurs

La presse aux ordres vole au secours du ‘Mariage’ pour tous pour éviter à la population le risque de penser. Léger problème, le groupe Tamedia, coutumier d’informations peu vérifiées, bascule cette fois sans ambages dans l’authentique fake news.

Le comité Non à l’enfant-objet frappe à nouveau un grand coup en faisant toute la lumière sur les excès de la PMA, la procréation médicalement assistée, à commencer par la possibilité d’insémination par du sperme de donneur mort, avec les effets que l’on imagine sur le psychisme des enfants.

Le groupe Tamedia, par son gratuit 20 Minuten, dont la neutralité sur cette question est plus que sujette à caution, sort de ses tiroirs un improbable gynécologue pour expliquer qu’une telle chose est impossible en Suisse.

Pas de chance, la loi est limpide, art. 3 al. 4 LPMA :

Il est interdit d’utiliser les gamètes d’une personne après sa mort. Font exception les spermatozoïdes provenant de donneurs de sperme.

Dont acte.

La Loi sur la procréation médicalement assistée fixe la limite d’enfants par donneur à huit (art. 22 al. 2 LPMA). Selon l’OFSP, nous en sommes déjà à près de 5.5, soit 777 donneurs pour plus de 4’200 naissances par année.

Comme il peut s’écouler jusqu’à deux ans entre le moment du don et sa première utilisation, le sperme d’un donneur ne peut être utilisé pour un traitement que pendant trois ans. Il est donc difficile pour les couples d’avoir deux enfants ou plus par un même donneur. Cependant, c’est précisément le lien génétique entre les frères et sœurs qui est souvent souhaité par les futurs parents. L’appel d’air provoqué par l’ouverture de la PMA aux lesbiennes aura pour effet inévitable, outre un accroissement du nombre d’enfants par donneur, une recours accru au sperme de donneur mort.

En bref, pour masquer l’horreur sous-jacente de tout ce qui accompagne le ‘mariage’ pour tous, la presse suisse, le doigt sur la couture, semble prête à tous les expédients.

NM